L’Observatoire publie une collection de Notes synthétisant des analyses sur les thèmes du bien-être. Les notes sont de trois types:

  1. Chaque trimestre, une note analyse les résultats du module bien-être de l’enquête CAMME (Conjoncture auprès des ménages) de l’INSEE, module financé par le CEPREMAP
  2. Des notes ponctuelles traitent de manière transversale d’une problématique liée au bien-être, exploitant tant les données trimestrielles que les autres sources de données disponibles
  3. Des notes ponctuelles rendent compte dans un format court et synthétiques d’articles de recherche

Les Notes de l’Observatoire du Bien-être portent l’ISSN 2646-2834.

Notes

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2024-02 : Télétravail et géographie des villes

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2024-02 : Télétravail et géographie des villes

Les grandes métropoles sont sources de nombreux avantages pour les citadins, qui y ont accès à de meilleures opportunités d’emploi, de plus hauts salaires, un plus large éventail de biens et services, dans des domaines aussi divers que l’éducation, les transports, la santé, la gastronomie ou la culture. La pandémie de Covid-19 a restreint, de manière temporaire mais brutale, ces économies d’agglomération, en rendant plus prégnants les coûts de la vie urbaine : logements chers, exigus et surpeuplés, risques épidémiques accrus, très grande pauvreté, fragilité et détresse de certains habitants. La pandémie n’a pas seulement perturbé les avantages de la vie urbaine, elle a également bouleversé le fonctionnement des marchés du travail et du logement. Le recours accru au travail à domicile a permis de libérer certains citadins de la nécessité de se déplacer chaque jour pour travailler, et leur a offert la possibilité de résider plus loin de leur entreprise. L’essor du télétravail a rapidement alimenté la rumeur d’un tout nouvel exode urbain, mais qui reste difficile à confirmer dans les faits, le travail à domicile s’essoufflant depuis peu. L’objectif de cette note est d’analyser l’impact du télétravail sur la géographie des villes et l’arbitrage fondamental opéré par les ménages et les entreprises entre les bénéfices et les coûts urbains.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2024-01 : Le Bien-être des Français – Décembre 2023

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2024-01 : Le Bien-être des Français – Décembre 2023

En décembre 2023, les principaux indicateurs de bien-être subjectif en France sont à des niveaux proches de leur moyenne depuis 2016. Au-delà de la baisse saisonnière du bien-être émotionnel, la satisfaction dans la vie, le sentiment de sens et l’évaluation du niveau de vie restent stables, tandis que les craintes quant aux difficultés financières reculent. Cependant, les perspectives d’avenir continuent de se dégrader, en particulier en ce qui concerne la prochaine génération en France, et le sentiment de sécurité recule à nouveau.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-16 : Migre-t-on pour être heureux ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-16 : Migre-t-on pour être heureux ?

Quand on pense à l’émigration, pense-t-on partir pour un pays riche ou pour un pays heureux ? Si à l’échelle internationale, les deux vont souvent de pair, l’enquête mondiale Gallup World Poll, qui pose des questions sur les aspirations d’émigration, permet de montrer que les deux éléments jouent sans se confondre : les pays ayant une plus grande satisfaction de vie moyenne exercent un attrait au-delà de leur richesse et de leur proximité historique avec les pays d’origine. Quand on passe des aspirations intentions plus fermes, les plans d’émigration dans l’année à venir, les contraintes réglementaires et géographiques viennent modifier, mais pas chambouler, les classements, indiquant la force d’attraction d’une possibilité de vie meilleure. La réalité des flux atteste de la puissance des barrières à l’immigration, qui redirigent nombre de migrants vers des pays qui n’étaient pas leurs pays d’aspiration. Une fois dans le pays d’accueil, la satisfaction des immigrés est en moyenne plus faible que celle des personnes nées sur place, mais le classement des pays est le même, que l’on considère le critère de leur satisfaction ou celui des natifs.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-15 : Positionnement politique et acceptation des mesures environnementales : le cas de l’extrême droite

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-15 : Positionnement politique et acceptation des mesures environnementales : le cas de l'extrême droite

À partir de l’enquête internationale de l’ISSP (2020), nous analysons le lien entre positionnement politique, confiance et attitudes vis-à-vis des politiques environnementales. Notre étude révèle que les électeurs des partis d’extrême...

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-14 : Les âges du bien-être

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-14 : Les âges du bien-être

Crise de la quarantaine, crise de la cinquantaine, les mots varient pour décrire ce phénomène que les anglophones qualifient de midlife crisis. Cet épisode de mal-être et de doute existe-t-il vraiment ? Le bien-être suit-il une trajectoire en forme de U au cours de la vie ? Cette question divise économistes et psychologues. La présente note montre que, sans être fausse, cette idée est réductrice. Il y a bien, en général, une baisse de la satisfaction de vie entre 25 et 40 ans et un léger rebond autour de la soixantaine. Certaines dimensions, comme la satisfaction à l’égard du niveau de vie, suivent une trajectoire en U très marquée. Toutefois, cette dynamique ne caractérise pas l’ensemble des dimensions du bien-être, notamment le sentiment de faire quelque chose qui a du sens.   

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-13 : Exposition aux risques et bien-être – Qui souffre le plus et de quel risque ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-13 : Exposition aux risques et bien-être – Qui souffre le plus et de quel risque ?

Combien les habitants de la planète se préoccupent-ils des grands risques auxquels ils font face et comment cela affecte-t-il leur bien-être subjectif ? Nous abordons ces questions grâce à deux enquêtes mondiales : le Gallup World Poll et le World Risk Poll. Expérience du risque, inquiétude et mal-être subjectif s’avèrent indissociables. Le risque climatique est le plus préoccupant, suivi par le risque routier, les risques de catastrophes naturelles et ceux de crime violent. À la différence des autres risques, l’inquiétude relative au changement climatique ne dépend pas du niveau de revenu d’un pays : les habitants des pays riches se disent à peu près aussi préoccupés par ce risque que les habitants des pays pauvres, qui sont pourtant plus touchés. Et à niveau d’exposition au risque égal, les habitants des pays à bas revenu font preuve d’une plus grande résilience, dans la mesure où l’expérience du risque affecte moins leur bien-être subjectif. Par ailleurs, l’expérience d’un risque exerce un effet de contagion sur l’anxiété relative à tous les autres risques.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-12 : Le Bien-être des Français – Septembre 2023

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-12 : Le Bien-être des Français – Septembre 2023

Si la satisfaction des Français quant à leur situation présente est stable, voire en légère progression, septembre est dominé par un approfondissement des inquiétudes au sujet de l’avenir. Les Français sont inquiets, à la fois de la dégradation de leurs conditions de vie à court-terme et de celles de leurs enfants à long-terme.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-11 : Satisfaction au travail des enseignants : un manque de valorisation monétaire et sociale

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-11 : Satisfaction au travail des enseignants : un manque de valorisation monétaire et sociale

En 2022 a été passée la première vague d’enquête permettant d’élaborer le Baromètre du bien-être des personnels de l’Éducation Nationale. Cette note met en évidence le très faible niveau de satisfaction des enseignants dans plusieurs domaines clés, notamment la rémunération, les perspectives de carrière et la valorisation de leur métier par la société. Cette insatisfaction est particulièrement marquée chez les enseignants travaillant dans des établissements où le niveau social des parents est élevé. Au total, la satisfaction professionnelle des enseignants est nettement inférieure à celle de la population générale en France, et à celle des personnes de même niveau de diplôme. On relève aussi la plus forte satisfaction des femmes, des enseignants du primaire, du secteur privé et des REP. À noter, l’importance du temps réellement consacré à l'enseignement au cours d'une semaine de travail, et l’effet négatif sur le bien-être de toutes les autres tâches effectuées par les enseignants. Logiquement, les principales dimensions à améliorer selon les professeurs sont le pouvoir d'achat, la charge de travail et l'aménagement en fin de carrière.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-10 : Le Bien-être des Français – Juin 2023

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-10 : Le Bien-être des Français – Juin 2023

Après la contestation de la réforme des retraites, le trimestre de mars à juin devait être un temps d’apaisement. La vague de juin de l’enquête, intervenue avant les émeutes qui ont marqué ce mois, affiche une légère amélioration des indicateurs de bien-être subjectif, en particulier les perspectives d’avenir individuel et les perspectives financières.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-09 : Plus qu’un travail

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-09 : Plus qu'un travail

Dans la société française, le travail peut apporter plus qu’un salaire : à certaines professions sont associés un statut, une considération sociale, tandis que d’autres sont stigmatisées. Au-delà de la relation purement marchande liant travail et salaire, nous observons ainsi des décalages systématiques entre le salaire d’une part et la satisfaction dans la vie ou la satisfaction au travail d’autre part. Ainsi, les cadres du secteur public et les enseignants déclarent des niveaux de satisfactions plus élevés que les cadres du privé, malgré des revenus nettement inférieurs. Les professions intermédiaires sont très homogènes en termes de salaire, mais leur satisfaction couvre large éventail. Parmi les employés, la satisfaction dans la vie suit assez bien le niveau de salaire, mais recouvre des différences marquées dans la satisfaction au travail. Le monde ouvrier se caractérise par de forts clivages, avec une insatisfaction importante des ouvriers non qualifiés et des ouvriers qualifiés de l’industrie. Parmi les indépendants, les artisans se caractérisent par une faible satisfaction dans la vie, mais une forte satisfaction au travail au regard de leur niveau de revenu. Lorsqu’on neutralise tant le revenu que les autres éléments connus pour affecter la satisfaction – sexe, diplôme, nombre d’heures travaillées, âge, etc., ces différences restent substantiellement les mêmes, ce qui suggère que ces écarts sont liés aux conditions d’exercice des professions non compensées par le salaire, et aussi par la considération sociale dont chaque métier bénéficie. Il est possible sur cette base de construire un équivalent monétaire du surplus ou du défaut de satisfaction attaché à chaque profession. Selon cette métrique, le supplément de satisfaction des cadres de la fonction publique équivaut à 50 % de leurs revenus. Ces constats contrastent évidemment la crise de recrutement que traversent de nombreux métiers de la fonction publique. Il est possible que la crise du Covid-19 ait accéléré une évolution des représentations des conditions d’exercice de certains métiers, dans le secteur public en particulier, conduisant à une réduction du surplus de satisfaction attaché à leur exercice.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-08 : Faut-il abolir le lieu de travail ? Ce que nous apprend l’épisode de télétravail durant les de périodes confinement

Pendant de longues années, les salariés ont rêvé de pouvoir travailler à distance au moins un jour par semaine, tout en se heurtant à la réticence sceptique des entreprises. Mais en mars 2020, le dispositif du télétravail, qui concernait moins de 5% des travailleurs avant le Covid-19, a soudain été imposé à près de 40% d’entre eux. Au terme de cette expérience de plus d’un an, reviendra-t-on au statu quo ante ? Ou bien, à l’inverse, se dirige-t-on vers un modèle d’entreprise totalement hors-les-murs ? S’il est encore trop tôt pour le dire, il est clair que cela dépendra d’une part, de la productivité des travailleurs à distance, et d’autre part de l’appétence de ces derniers pour ce dispositif. De ce point de vue, la question qui se pose est de savoir si le télétravail est propice ou néfaste à leur bien-être. Or, le recul de l’expérience montre que la possibilité de travailler à domicile est largement plébiscitée par les employés, mais que son effet sur leur bien-être dépend étroitement du temps passé en télétravail, selon que celui-ci est pratiqué à temps complet ou à temps partiel.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-07 : Le Bien-être des Français – Mars 2023

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-07 : Le Bien-être des Français – Mars 2023

En mars 2023, notre enquête trimestrielle livre l’image d’une France inquiète de l’avenir du pays, aussi bien du futur proche des habitants que de celui des prochaines générations. Ce pessimisme accompagne la chute de l’indice de confiance des ménages de l’Insee, signe du retour de l’économie au premier plan des préoccupations des Français.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-06: Vivre ailleurs ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-06: Vivre ailleurs ?

En 2022, nous avons ajouté à notre tableau de bord une question inédite : Si vous aviez le choix et indépendamment des contingences matérielles, dans quel pays aimeriez-vous vivre ? Les Français manifestent une appétence limitée pour l’ailleurs. Une grosse minorité d’entre eux choisirait de rester en France, avec une propension plus forte chez les plus âgés, les moins diplômés et les plus optimistes quant à l’avenir du pays. Pour les autres, leur destination ressemble beaucoup à la France. Dans pratiquement toutes les classes d’âge ou de revenu, c’est le Canada qui arrive en tête, concurrencé par l’Europe du Sud : l’Espagne, Italie, Portugal. Au travers de la société française, ce sont essentiellement les mêmes six pays qui arrivent en tête, dans un ordre qui varie légèrement selon l’âge et le niveau de diplôme.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-05 : Journée des droits des femmes 2023 – Les Françaises se sentent-elles en sécurité ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-05 : Journée des droits des femmes 2023 – Les Françaises se sentent-elles en sécurité ?

Parmi les questions de notre tableau de bord du bien-être en France, c’est celle qui interroge les gens sur leur sentiment de sécurité dans leur quartier qui fait apparaître le plus grand écart entre hommes et femmes. Cette différence a été décrite depuis longtemps et occupe aujourd’hui une place importante dans l’appréhension des questions de sécurité, par exemple dans l’état des lieux de l’Insee et du Ministère de l’Intérieur. Nous entendons ici enrichir cette vision de trois éléments : Positionner la France par rapport aux autres pays européens au regard de l’écart de sécurité ressentie entre hommes et femmes ; souligner l’ampleur du gradient social qui lie, en France plus qu’ailleurs en Europe, faibles revenus et sentiment d’insécurité des femmes ; relever les dimensions locales non seulement du sentiment d’insécurité, mais du gradient lui-même : selon le lieu où elles habitent, le sentiment de sécurité des femmes dépend ou non de leur revenu

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-04 : Les Français ont-ils peur de l’avenir ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-04 : Les Français ont-ils peur de l'avenir ?

Un élément marquant et constant de notre enquête trimestrielle sur le bien-être subjectif est le degré de pessimisme des Français. Leur évaluation de ce qu’ils vont vivre dans les années à venir est assez systématiquement plus négative que celle de leur situation actuelle, et leur appréciation des perspectives de la prochaine génération sont franchement sombres. Dans ce contraste se joue un effet d’horizon : si les évaluations sur les prochaines années enregistrent un simple décalage vers le négatif, le saut à l’horizon d’une génération a pour conséquence de faire apparaître une part significative des réponses – 10 % – qui pensent que la situation sera bien pire qu’aujourd’hui. Nous observons un clivage générationnel dans cette vision de l’avenir : les jeunes sont plus optimistes que leurs aînés quant à leurs perspectives inividuelles. Ce clivage disparaît toutefois sur les perspectives collective de long terme, toutes les tranches d’âge étant également pessimistes. À cette échelle, c’est plutôt le niveau de diplôme qui est discriminant, les diplômés d’un bac+2 et au-delà étant un peu plus optimistes. Inversement, les très pessimistes sont plus nombreux parmi les ménages modestes et peu diplômés, et l’âge n’est pas non plus ici un facteur. Enfin, s’ils avaient le choix, beaucoup de Français préféreraient vivre dans un passé récent. Pour partie, cette appétence reflète une histoire personnelle : beaucoup choisissent la décennie de leur 20 ans. D’autres sélectionnent une période – souvent les années 1980 – antérieure à leur naissance, traduisant la présence d’une image sociale positive de cette décennie.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-03 : Plus écologiques et plus heureux –  la transition environnementale inégale des Français

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-03 : Plus écologiques et plus heureux – la transition environnementale inégale des Français

En 2021, le changement climatique était considéré par l’ensemble des Européens comme le problème le plus inquiétant auquel le monde ait à faire face, au même titre que la propagation des maladies infectieuses. Bien que bouleversés par la pandémie mondiale du COVID-19, les habitants des pays de l’Union Européenne sont restés conscients des conséquences néfastes du réchauffement climatique. La menace que ce dernier représente pour notre bien-être se traduit notamment par la multiplication des catastrophes naturelles, et donc des risques pour les systèmes naturels et humains. La réduction à grande échelles des émissions de gaz à effet de serre (GES), la modification des modes de vies et l’adaptation des infrastructures dans les zones à risque sont devenues aujourd’hui des mesures vitales. Il s’agit ici tout d’abord de déterminer les différences de perception du changement climatique et des pratiques écologiques entre les pays européens. Certaines régions d’Europe ressentent déjà les effets du réchauffement climatique (incendies, canicules, inondations …) tandis que d’autres sont encore relativement épargnées. Cela explique les avis divergents concernant l’urgence à agir, auxquels s’ajoutent les différences culturelles. Dans un deuxième temps, nous analysons la relation entre ces actions et le bien-être de ceux qui les mettent en œuvre. L’utilisation de transports respectueux de l’environnement ou encore l’achat de produits issus de l’agriculture biologique sont corrélés avec une satisfaction de vie plus élevée. Toutefois, la position sociale et le sexe des individus jouent aussi un grand rôle dans la pratique quotidienne de ces actions pro-environnementales.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-02 : Le Bien-être des Français – Décembre 2022

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-02 : Le Bien-être des Français – Décembre 2022

Le bien-être des Français en décembre 2022 reste dominé par les inquiétudes économiques. L’appréciation des perspectives individuelles continue de se dégrader sous le poids d’une vision négative des perspectives économiques du pays et d’inquiétudes quant aux situations financières individuelles. Dans le même temps, les indicateurs de bien-être émotionnel, qui avaient jusqu’ici bien résisté, se dégradent aussi. Toutefois, la satisfaction générale de la vie actuelle se replie moins qu’on aurait pu s’y attendre. Elle est probablement soutenue d’un côté par une évaluation de la situation financière qui reste stable – les craintes ne se sont pas (encore ?) matérialisées – et par une évaluation du niveau de vie qui résiste également, et d’un autre côté par une appréciation de la satisfaction à l’égard de la sphère professionnelle et privée.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-01 – À pied, à vélo, en bus ou en voiture : les trajets domicile-travail

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2023-01 – À pied, à vélo, en bus ou en voiture : les trajets domicile-travail

Dans les enquêtes d’emploi du temps, l’heure – ou peu s’en faut – que nous passons en moyenne chaque jour à nous rendre ou à revenir de notre travail compte parmi les activités jugées les plus désagréables. De nombreuses études mettent en évidence un impact négatif des trajets entre domicile et travail sur les émotions et le bien-être, effet qui ne s’arrête pas à la porte du lieu de travail ou du domicile, et vient colorer toute notre expérience quotidienne. Si les automobilistes et les usagers des transports en commun sont fortement affectés par les problèmes de congestion, les pratiquants des modes de transport actifs (marche, vélo) sont également touchés dès lors que leur trajet comprend des sections à risque. À l’aune de la satisfaction à l’égard de notre vie dans son ensemble, on peut penser que nous prenons ces inconvénients en compte dans nos décisions professionnelles et de logement. Il semble toutefois que nous sous-estimons souvent le coût subjectif de ces trajets, ce qui crée une perte nette de bien-être collectif. La recherche dans ce domaine reste cependant encore bien incomplète, en particulier sur le croisement entre le bien-être et les contrastes sociaux ou de genre. Elle permet toutefois de dessiner un certain nombre de pistes d’actions publiques qui amélioreraient notre bien-être quotidien, allant d’incitations relativement simples à mettre à place à une intégration forte des motifs de bien-être subjectif dans notre conception de l’urbanisme.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-15 : L’acceptabilité sociale des politiques environnementales avant le mouvement des Gilets jaunes

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-15 : L’acceptabilité sociale des politiques environnementales avant le mouvement des Gilets jaunes

ous étudions ici les déterminants de l’acceptabilité de trois politiques environnementales en France : l’augmentation des taxes sur les combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon, les subventions publiques aux énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne et l’interdiction de la vente des produits ménagers les moins performants sur le plan énergétique. Cette analyse est rendue possible grâce au module Attitudes to Climate Change and Energy de la vague 8 déployée par l’European Social Survey en 2016. Nous analysons les ressemblances de ces déterminants avec les caractéristiques spécifiques aux soutiens des Gilets jaunes. Nous montrons d’abord que les Français s’opposent plus à une taxe sur les carburants que leurs voisins européens. Ensuite, nous étudions les effets des caractéristiques socio-démographiques sur l’acceptabilité de ces politiques. Enfin, nous observons qu’un sentiment de forte responsabilité personnelle envers le changement climatique est corrélé avec un plus fort soutien envers les politiques environnementales. Au contraire, le manque de confiance envers autrui, l’une des principales caractéristiques subjectives des Gilets jaunes et de leurs soutiens, affecte seulement l’acceptabilité de la politique fiscale.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-14 : Le Bien-être à l’épreuve de l’inflation

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-14 : Le Bien-être à l'épreuve de l'inflation

La hausse de l'inflation n'est pas répartie également dans la société. Alors que certaines personnes sont confrontées à de fortes augmentations des prix, d'autres sont moins affectées en raison de leur situation personnelle : nous ne consommons pas tous les mêmes choses, ni dans les mêmes proportions. Cette Note adapte un article (Prati 2022) qui évalue le coût des inégalités d'exposition à l’inflation en termes de bien-être subjectif en France. Même en situation d’inflation moyenne faible, ces inégalités d’expositions ont des conséquences sur le bien-être, qui se trouvent aujourd’hui très largement amplifiées.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-13 : L’environnement et les Français, préoccupations et pratiques

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-13 : L’environnement et les Français, préoccupations et pratiques

En 2021, les préoccupations environnementales se hissaient au deuxième rang des inquiétudes principales des Français, derrière la violence et l’insécurité. Un véritable renversement de l’ordre des inquiétudes s’est opéré notamment depuis les confinements successifs de 2020. Grâce au travail de prévention et de médiatisation de nombreux acteurs, les problèmes environnementaux, historiquement souvent écartés au profit de sujets comme le chômage et l’immigration, sont aujourd’hui amplement reconnus par la population française. Toutefois, ces dangers sont variés et différemment perçus selon les groupes sociaux. Afin d’atténuer leurs conséquences néfastes, de nombreuses pratiques pro-environnementales existent. De nature multiple, allant du tri des déchets ménagers au transport quotidien « propre », ils font aujourd’hui partie intégrante de la vie des Français. Nous montrons que ces efforts exercent une influence positive sur le bien-être de ceux qui les pratiquent. Notre travail s’inscrit dans la continuité des études déjà produites par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires sur le sujet. L’ensemble des résultats présentés provient des plateformes « Bien-être » et « Environnement » de l’Enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages (CAMME) réalisée par l’INSEE.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-12 :  Le Bien-être des Français – Septembre 2022

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-12 : Le Bien-être des Français – Septembre 2022

Notre tableau de bord de septembre montre une dégradation des indicateurs de bien-être les plus sensibles aux conditions matérielles : satisfaction à l’égard du niveau de vie, anticipations quant aux prochaines années. Par conséquent, la satisfaction dans la vie se replie elle aussi, mais dans une moindre mesure car les dimensions de bien-être émotionnel restent stables. Cette inquiétude doit naturellement beaucoup à la conjoncture économique et à l’inflation. L’indice synthétique de confiance des ménages reste très bas, et près des trois quarts des ménages s’attendent à une poursuite de l’inflation au moins à son rythme actuel sur les 12 prochains mois. Au regard de ces anticipations très négatives, le recul de la satisfaction dans la vie reste limité. Socialement, ces inquiétudes touchent tant les classes moyennes que les ménages modestes. Le contraste est en fait surtout générationnel : sur plusieurs mesures, les moins de 45 ans sont les plus affectés.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-11 :  La Mobilité sociale perçue par les Français

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-11 : La Mobilité sociale perçue par les Français

Les Français se représentent leur société comme très inégalitaire mais, comme la plupart des Européens, s’y voient occuper une place de niveau intermédiaire – même si, aux côtés des Russes, des Italiens et des Japonais, ils sont plus nombreux que les autres à se voir sur les niveaux inférieurs de l’échelle sociale. Mais au-delà de cette position statique, comment perçoivent-ils leur mobilité sociale ? La France fait partie des pays dont les habitants sont les plus nombreux en moyenne à penser avoir progressé par rapport à la position sociale de leurs parents – comme l’Allemagne, la Finlande et Israël par exemple, et à l’opposé de la Russie et du Japon. Pour ce concerne l’évolution future de leur position relative dans la société, la majorité des Français anticipe une certaine stabilité. Ces perceptions dépendent aussi du revenu des individus : jusqu’aux deux quintiles les plus riches, tous anticipent une mobilité intra et inter-générationnelle ascendante. Ceux qui voient la société comme un sapin ou une toupie (peu de pauvres) sont beaucoup plus optimistes quant à leur propre trajectoire. Ceux qui l’imaginent comme une pyramide (inégalitaire) perçoivent une mobilité intergénérationnelle- mais pas intragénérationnelle- ascendante. Enfin, en ce qui concerne le lien avec le positionnement politique, c’est à droite que la mobilité ascendante est perçue comme la plus forte. Au total, les Français se montrent assez optimistes quant à leur trajectoire de mobilité sociale, surtout par rapport à leurs parents, et l’image générale que forme leurs perceptions est celle d’une croyance largement partagée en un mécanisme de convergence vers la moyenne.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-10 :  Le Bien-être des Français – Juin 2022

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-10 : Le Bien-être des Français – Juin 2022

Notre baromètre de juin 2022 fait apparaître l’image d’un rétablissement du volet émotionnel du bien-être subjectif, d’une stabilité de la plupart des autres domaines, mais d’une grande inquiétude quant aux perspectives économiques.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-09 : De l’éco-anxiété à la transition heureuse ?

Dans une Note au format plus long que d’habitude, nous vous proposons un parcours de la littérature mobilisant les métriques de bien-être subjectif pour évaluer les conséquences et adaptations au changement climatique, de l’évaluation des catastrophes naturelles au rôle de la colère et de l’anxiété.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-08 :  Malheur éphémère, bonheur durable

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-08 : Malheur éphémère, bonheur durable

La plupart de nos travaux s’intéressent aux facteurs observables qui ont un effet sur le bien-être subjectif – le revenu, le diplôme, le fait d’être en couple, etc. La satisfaction à l’égard de notre vie peut cependant aussi dépendre non seulement de notre situation actuelle, mais aussi de notre situation passée, et de comment nous l’avons ressenti. Un récent article de recherche jette un éclairage sur cet effet de mémoire, et met en évidence trois résultats principaux : (i) Les personnes les plus satisfaites de leur vie tendent à le rester ; (ii) Au contraire, les personnes les plus insatisfaites le restent moins longtemps ; (iii) Le fait d’être initialement très satisfait ou insatisfait pèse plus lourd dans l’appréciation de sa vie que les principaux facteurs externes. Ces résultats fondent une politique du bien-être qui agit à la fois sur la prévention des chocs négatifs, sur l’accélération des sorties de l’insatisfaction forte, et sur la promotion des facteurs contribuant à un niveau élevé de bien-être.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-07 :  La France, société de classes moyennes ou pyramide inégalitaire ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-07 : La France, société de classes moyennes ou pyramide inégalitaire ?

Comment les Français conçoivent-ils la répartition des revenus dans la société et leur propre place dans la hiérarchie sociale ? Et quelle est la prévalence des opinions dites « populistes » ? La dernière vague de l’enquête ISSP (2019) montre que ces différentes perceptions sont généralement cohérentes entre elles, à deux exceptions près : (1) la plupart des Français interrogés pensent appartenir à la classe moyenne, mais se font une idée très inégalitaire de la société française à l’image d’une pyramide, c’est-à-dire une grande proportion de pauvres et des effectifs de plus en plus faibles à mesure que l’on s’élève dans l’échelle des positions. (2) Ces différentes opinions des Français semblent dissociées de leur propre niveau de revenu.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-06 :   Les Français face aux grands risques

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-06 : Les Français face aux grands risques

En mobilisant le Baromètre de l’IRSN, nous inscrivons la perception des risques par les Français dans un temps plus long. Ce sont désormais des risques « globalisés » qui inquiètent les Français. Au-delà de la préoccupation immédiate pour le risque sanitaire, ce baromètre révèle la montée en puissance de la perception du risque terroriste et surtout des risques climatiques, avec en contrepartie, une érosion de l’importance perçue des risques économiques, sociaux, et du nucléaire.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-05 :  Le Bien-être des Français – Mars 2022

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-05 : Le Bien-être des Français – Mars 2022

Quelques semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle, notre baromètre de mars relève un moral des Français en berne. La satisfaction dans la vie continue sa lente érosion, passant en dessous de sa moyenne depuis 2016. Le bien-être émotionnel reste particulièrement affecté, tant dans le fait de se sentir heureux que dans celui de se sentir déprimé. Cette vague est marquée par un renforcement du pessimisme des Français quant à leur avenir personnel. Leur appréciation de ce qu’ils vont vivre dans les années qui viennent avait plutôt bien résisté à la pandémie, contrairement à leur opinion de l’avenir collectif. Depuis neuf mois et particulièrement au dernier trimestre, les perspectives de dégradation de leur situation financière – trois Français sur quatre pensent que leur situation financière va se dégrader dans l’année qui vient – semblent avoir pesé lourdement sur l’image qu’ils se font de leur vie dans les années à venir. Deux dimensions connaissent une amélioration. La satisfaction augmente dans toutes les dimensions liées au travail, et en particulier dans l’appréciation de l’équilibre des temps de vie. Du côté des relations sociales, la deuxième partie de la pandémie a vu un gain dans le sentiment d’avoir autour de soi des gens sur qui compter. Cet écart à la situation d’avant la pandémie, sensible surtout chez les femmes, se confirme ce trimestre. Enfin, nous avons introduit une nouvelle question à notre tableau de bord, demandant aux enquêtés dans quel pays ils voudraient vivre s’ils avaient le choix. Après la France, choisie par un peu moins de la moitié des répondants, ce sont surtout le Canada et l’Europe du Sud qui sont plébiscités.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-04 : France heureuse, France malheureuse

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-04 : France heureuse, France malheureuse

La France est-elle coupée en deux du point de vue du bien-être ? Nos indicateurs donnent une image nettement plus contrastée. Grâce à nos 19 questions, nous montrons que certains aspects du bien-être, comme la satisfaction vis-à-vis du travail, sont plus polarisantes que d’autres, comme la satisfaction dans la vie. Les Français semblent largement segmenter leurs évaluations : une grande insatisfaction dans un domaine ne se propage que peu aux autres domaines, alors que la grande satisfaction s’étend plus souvent à de nombreux domaines. Par exemple, l’insatisfaction quant à son travail n’entraîne pas une insatisfaction à l’égard de sa santé, et même une insatisfaction à l’égard de sa vie en général n’est pas fréquemment associée à une insatisfaction quant aux relations avec ses proches. Il n’y a donc pas un groupe de Français globalement insatisfaits de tout, mais autant de groupes différents qu’il y a de dimensions. Nous n’en constatons pas moins des contrastes marqués. Avec l’âge, l’insatisfaction a tendance à augmenter et la grande satisfaction au baisser sur des dimensions essentielles, comme le sentiment que la vie a du sens, tandis que d’autres, comme la satisfaction dans la vie, connaissent plutôt un creux au moment de la quarantaine. Du côté du genre, les femmes déclarent plus fréquemment que les hommes tant un niveau de satisfaction faible qu’un niveau de satisfaction élevé. Socialement, la part des personnes peu satisfaites de leur vie en général diminue avec le revenu, mais la part de peu satisfaite de l’équilibre de leurs temps de vie augmente. Nous dressons ainsi un premier portrait contrasté de la satisfaction et de l’insatisfaction en France, qui montre moins un pays coupé en deux que traversé de contrastes multiples.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-03 :  Défiance, insatisfaction et colère, les sources du refus de la vaccination

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-03 : Défiance, insatisfaction et colère, les sources du refus de la vaccination

Parvenir à une couverture vaccinale quasi intégrale est un élément clef de la stratégie de lutte contre l’épidémie de Covid-19. Pourtant, les réticences à la vaccination sont nombreuses et la campagne vaccinale française a eu du mal à convaincre avant l’introduction du Pass sanitaire. En dépit d’un accroissement important de la couverture vaccinale, environ 10 % de la population refusait catégoriquement la vaccination en septembre 2021. L’enquête CoviPrev de Santé publique France suggère que ce refus traduit en partie une insatisfaction dans la vie et une défiance envers les institutions, qui s’exprime également par le rejet des gestes barrières. Les non-vaccinés se déclarent moins satisfaits de leur vie, métrique très liée à la confiance, et expriment plus fréquemment de la colère que les vaccinés, que ce soit pendant le confinement de novembre 2020 ou au moment du déconfinement de mai 2021. Ceci fait écho aux différentes manifestations de protestation contre la mise en place du Pass sanitaire. Le lien entre insatisfaction et refus du vaccin ne se réduit pas à l’appartenance sociale, mais au contraire se retrouve au sein des différentes catégories sociales.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-02 : Le Bien-être des Français – Décembre 2021, Moral en berne

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-02 : Le Bien-être des Français – Décembre 2021, Moral en berne

Pris début décembre, notre dernier baromètre du bien-être des Français pour 2021 confirme la stabilisation des principaux indicateurs après les montagnes russes des deux dernières années. Cette stabilisation s’accompagne toutefois d’une détérioration de l’état émotionnel des Français. Si une part de la chute du sentiment d’être heureux doit s’expliquer par la saison, nous enregistrons une baisse significative de la part des gens qui se sont sentis heureux la veille, et en parallèle une augmentation de ceux qui se sont sentis déprimés. Le présent, angoissant, fait ainsi de moins en moins recette tandis que les appréciations de l’avenir se dégradent lentement. La stabilité des autres indicateurs cache parfois des évolutions contrastées. Ainsi, les femmes indiquent une progression de leur satisfaction à l’égard de toutes les dimensions touchant au travail et aux temps de vie, alors que ces domaines se dégradent chez les hommes. De même, l’appréciation de plusieurs indicateurs-clef résiste bien voire s’améliore depuis un an chez les moins de 45 ans, mais baisse chez leurs aînés. La pandémie n’a pas remis en cause la stratification sociale du bien-être en France, mais nous constatons dans cette dernière vague que le niveau d’inquiétude des classes moyennes et supérieures rejoint celui habituellement déclaré par les ménages les plus modestes.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-01 : Adopter le télétravail ? L’impact du travail à distance sur le bien-être

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-01 : Adopter le télétravail ? L'impact du travail à distance sur le bien-être

Avec la crise du Covid-19 et le confinement, un quart des salariés sont brusquement passés au télétravail. Une grande enquête britannique nous permet de mettre en évidence l’impact positif en moyenne de cette réorganisation sur la satisfaction dans la vie. Concernant la santé mentale, les nouveaux télétravailleurs l’ont initialement vue se dégrader, et ce n’est qu’au bout de quelques mois qu’ils se sont adaptés et que leurs indicateurs de santé mentale ont rattrapé puis dépassé ceux de leurs collègues restés au bureau. Ces effets positifs ne concernent pas tous les groupes de la population de manière identique. Ils sont plus forts pour les couples et les personnes en zone rurale.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2021

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2021

Après 18 mois de hauts et de bas au gré de l’épidémie de Covid-19, les indicateurs du bien-être subjectif en France semblent se stabiliser à un niveau comparable à celui d’avant l’épidémie. Certains, comme le sentiment d’être heureux ou la satisfaction à l’égard du niveau de vie, restent même à des niveaux plus élevés. Ces évolutions recouvrent toutefois des dynamiques contrastées. Alors que la satisfaction à l’égard du temps libre est meilleure que ce qu’elle était avant la pandémie chez les hommes, elle reste inférieure chez les femmes. Dans le même temps, les moins de 45 ans expriment une satisfaction plus élevée que le trimestre dernier sur plusieurs dimensions-clefs, où l’évaluation faite par les 45-65 ans est plutôt en berne. L’appréciation de l’avenir collectif, à l’échelle de la France ou de l’Europe, avait été relativement peu affectée par l’épidémie. Elle continue ce trimestre une tendance longue à la dégradation.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-07 : Le Bien-être des Français – Juin 2021

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-07 : Le Bien-être des Français – Juin 2021

Alors que le mois de mars représentait un point bas dans de nombreuses dimensions du bien-être des Français, le mois de juin est celui du soulagement. Les principaux indicateurs de bien-être retrouvent leur niveau habituel d’avant la pandémie, tandis que le sentiment d’avoir été heureux la veille est à son plus haut depuis le début de notre enquête. Si tout n’est pas complètement revenu à la normale – nous constatons des contrastes dans les évolutions en fonction des niveaux de diplôme, du genre ou de la présence d’enfants dans le ménage, ce mois de juin apparaît avant tout comme celui d’un soulagement heureux.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-06 – Estime de soi et performances scolaires en primaire : les enseignements du panel DEPP 2011

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-06 – Estime de soi et performances scolaires en primaire : les enseignements du panel DEPP 2011

L’enquête de panel du service statistique de l’Éducation Nationale permet de suivre plus de 15 000 élèves, entrés au CP en 2011 et interrogés également en CM2 en 2016. On dispose grâce à l’enquête de nombreuses informations sur la situation des élèves (familiale, bien-être, …) et une évaluation de leurs performances scolaires. À l’entrée au CP, les filles sont plus contentes d’elles-mêmes et de leur vie que les garçons en moyenne. Une fois en CM2, cet écart s’inverse, même si les filles semblent plus comblées par leur vie lorsque les questions n’ont plus trait à l’estime de soi. En matière de performance scolaires, les filles sont légèrement plus fortes que les garçons en CP, mais l’écart s’inverse également en CM2 à la faveur des garçons. Cet inversion tient à la composition des évaluations : si les filles restent plus fortes que les garçons en français, l’évaluation de CM2 comprend davantage de compétences en mathématiques. Or, au cours de la scolarité en primaire, les garçons finissent par obtenir de bien meilleures notes que les filles en mathématiques alors que la différence initiale de niveau était quasi-invisible. Par ailleurs, les filles et les garçons se distinguent aussi par la manière dont ils évaluent leurs propres capacités scolaires : les filles se voient mieux adaptées au cadre scolaire tandis que les garçons ont plus le sentiment de répondre aux questions posés par le professeur en classe. Les performances scolaires dans l’enquête reflètent aussi le milieu social des élèves, et l’écart entre les moins favorisés et les plus favorisés s’accentue du CP au CM2. Pourtant, au CP, les élèves défavorisés ont une perception plus positive de leurs capacités scolaires que leurs camarades, y compris à performance égale. Arrivés en CM2, plus les élèves viennent de milieux favorisés, plus ils ont le sentiment de bien réussir à l’école. Enfin, il n’y a pas de différences réelles de bien-être selon l’origine sociale.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-05 – Relations enseignants-élèves : comment améliorer le bien-être des élèves du secondaire ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-05 – Relations enseignants-élèves : comment améliorer le bien-être des élèves du secondaire ?

Malgré une opinion très positive de leur expérience dans leur établissement (94 % disent se sentir bien dans leur collège ou lycée), les élèves français interrogés à 15 ans par l’enquête PISA ont un sentiment d’appartenance à l’école plus faible que la moyenne de l’OCDE. Parmi les neuf questions qui permettent de construire cet indicateur d’appartenance à l’école, les jeunes français sont dans la moyenne de l’OCDE pour quatre questions, et au-dessous de la moyenne pour deux autres. Le score d’ensemble assez faible de la France repose ainsi sur un jugement significativement plus négatif quant à l’impression d’être laissé pour compte et au sentiment de se sentir chez soi à l’école. Parmi les facteurs qui expliquent cette contre-performance, la relation avec les enseignants joue un rôle important. Les élèves français sont en effet nombreux à estimer qu’ils sont traités injustement par leurs professeurs, notamment que ces derniers sous-estiment leurs capacités et les font moins participer que leurs camarades de classe. Contrairement au sentiment d’appartenance à l’école en général, le sentiment d’injustice est corrélé avec les performances scolaires. Les plus mauvais élèves ont plus fréquemment le sentiment que les enseignants sont injustes à leur égard ; les élèves moyens plus que les bons élèves, mais aussi les garçons plus que les filles, quel que soit leur niveau scolaire.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-04 : Le Bien-être des Français – Mars 2021

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-04 : Le Bien-être des Français – Mars 2021

Du déconfinement aux mesures de freinage en passant par les déconfinements, le bien-être des Français en temps de Covid-19 a connu des hauts et des bas. Au cours de l’année 2020, il a suivi des fluctuations fortes, tout en oscillant autour d’un niveau moyen assez stable, comme cela a été le cas aussi dans d’autres pays. En 2021, la situation change. La dernière vague de notre tableau de bord révèle une usure du moral des Français. Après avoir pesé sur le bien-être émotionnel, la dégradation atteint maintenant la satisfaction de vie des Français et le sentiment que leur vie a du sens. Les jeunes (dans un sens assez large) sont particulièrement touchés. Cette usure constitue une nouvelle contrainte d’acceptabilité des mesures de lutte contre l’épidémie.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-03 : Faut-il avoir des bonnes notes pour être heureux à 15 ans ?

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-03 : Faut-il avoir des bonnes notes pour être heureux à 15 ans ?

Nous connaissons les enquêtes PISA pour la comparaison qu’elles permettent des performances scolaires entre pays. Ces enquêtes apportent cependant aussi un éclairage remarquable sur le bien-être des adolescents interrogés, et en particulier sur les liens que celui-ci entretien avec les performances scolaires. Nous montrons ici que ce lien est complexe. Si les adolescents qui ont de meilleures notes se déclarent plus satisfaits de leur vie, il n’y a pratiquement pas de relation entre le sentiment d’appartenance à l’école et le niveau de performance, et même une relation négative entre les notes et le sentiment de savoir ce qui donne du sens à sa vie. Les réponses mettent en évidence un écart fille-garçon très marqué. Les filles sont moins satisfaites de leur vie que les garçons, avec un poids plus important des notes, se sentent moins bien à l’école et déclarent plus souvent éprouver des émotions négatives. Une partie de cet écart semble lié à la peur de l’échec, plus fort chez les filles, et à un moindre esprit de compétition dans un environnement où celui-ci est valorisé. Dans toutes ces dimensions, la France ne fait pas figure d’exception et ressemble beaucoup aux autres pays européens. Deux spécificités françaises émergent cependant. D’une part, le poids accordé aux mathématiques dans le parcours scolaire se reflète dans l’importance de cette matière dans la satisfaction de vie. D’autre part, la satisfaction dans la vie des adultes, assez décevante au regard des pays comparables, contraste avec les réponses nettement plus favorables des adolescents.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-02 : Ces enseignants qui nous marquent

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-02 : Ces enseignants qui nous marquent

Le suivi d’une cohorte d’enfants permet de mettre en évidence l’influence sur le long terme que peuvent avoir les enseignants sur leurs élèves. Les travaux de Sarah Flèche à partir d’une cohorte britannique montrent que les enseignantes et enseignants du primaire ont un effet non seulement sur les notes de leurs élèves, mais aussi sur leurs compétences non-cognitives (par exemple l’estime de soi, la persévérance, ou encore les relations interpersonnelles). Cet effet s’observe à court terme sur les notes, mais s’estompe avec les années. Cependant, si l’effet sur les notes diminue au fil du temps, on continue à observer une influence des enseignants sur la réussite de leurs élèves à long terme, que ce soit à travers l’accès à l’université, l’insertion sur le marché du travail, leur santé mentale ou leurs comportements. La capacité des enseignants à améliorer les performances cognitives de leurs élèves ne va pas nécessairement de pair avec leur capacité à améliorer la dimension non-cognitives. Les capacités à faire progresser les élèves dans l’un ou l’autre constituent deux compétences séparées. Ces compétences ne semblent pas s’acquérir principalement avec l’expérience, puisque l’âge, le nombre d’années d’exercice ou la confiance que les enseignants ont dans leurs pratiques ne semblent pas liées à la valeur ajoutée mesurée. En revanche, les pratiques pédagogiques mises en place par l’enseignant contribuent significativement à expliquer les différences de progressions entre élèves.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-01 : Le Bien-être des Français – Décembre 2020

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2021-01 : Le Bien-être des Français – Décembre 2020

D’un confinement à l’autre, l’année 2020 a été marquée par des variations importantes dans l’évaluation que les Français ont de leur bien-être. Alors que le mois de juin marquait un point haut pour la plupart de nos indicateurs, décembre 2020 – avec une enquête intégralement conduite pendant le second confinement, marque un repli par rapport à juin. D’un côté, les dimensions relatives à l’état émotionnel semblent très fortement affectées par la situation de confinement : anxiété face à la situation sanitaire, isolement relationnel forcé, arrêt d’un grand nombre d’activités pèsent sur le bien-être des ménages. D’un autre côté, la satisfaction à l’égard du niveau de vie, reflétant plus les conditions matérielles, ou encore celle à l’égard du travail restent relativement élevées. Ainsi, si la satisfaction dans la vie, qui combine tous ces éléments, se replie nettement, il ne fait pour l’instant que retrouver son niveau moyen d’avant la pandémie. Ces mouvements opposés des différentes composantes du bien-être suggèrent ainsi que l’épidémie a rendu plus saillantes les dimensions non-matérielles du bien-être, en particulier le rôle joué par les relations sociales.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-09 : Twitter, mesure du bien-être ?

Depuis sa création en 2006, le service de micro-blogging Twitter a acquis une place centrale dans la circulation et la diffusion d’informations dans de nombreux pays. Le caractère public de la plupart des messages (tweets), la présence de publics divers et la simple masse des messages en fait un révélateur des mécanismes de diffusion des nouvelles ou de l’état d’esprit des utilisateurs prisé par les chercheurs. De nombreux travaux récents ont tenté d’extraire de Twitter des informations sur l’état de l’opinion et sur le bien-être ressenti par la population. Plutôt destinée à un environnement de recherche, cette note présente brièvement une sélection d’articles, mettant un accent sur les méthodes utilisées et les résultats obtenus. Sans prétendre à l’exhaustivité, ce survol nous semble restituer une image assez fidèle de l’état de l’art et de ses limites quant à l’utilisation qui peut être faite de Twitter comme révélateur du bien-être ou des orientations politiques d’une population.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2020

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2020

Après un baromètre de juin qui montrait une amélioration du bien-être subjectif à l’issue du confinement, celui de septembre affiche une image plus contrastée. La plupart des métriques sont partiellement en repli, mais restent à un niveau supérieur à celui d’il y a un an. Ce repli est plus marqué pour les ménages plus aisés et les classes moyennes, tandis que le tiers inférieur des ménages en termes de revenu continuent à avoir une appréciation plus positive. Le travail demeure un lieu de satisfaction important, là aussi particulièrement pour les ménages les plus modestes, probablement plus exposés à la crainte du chômage. L’environnement immédiat perd en partie de son caractère protecteur. Reflet peut-être de l’obligation de plus en plus générale du port du masque, les hommes en particulier expriment un moindre sentiment de sécurité dans leur quartier que dans les enquêtes précédentes.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-07 : Heurs et malheurs du confinement

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-07 : Heurs et malheurs du confinement

Face à l’épidémie de covid-19, le gouvernement français décide de placer le pays en confinement strict du 15 mars au 11 mai 2020. Pour la plupart des Français, le confinement est arrivé de manière inattendue, imposant de s’adapter très rapidement à une situation complètement inédite, chamboulant leur vie quotidienne, familiale et professionnelle. Les résultats de l’enquête Conditions de vie et aspirations réalisée par le Crédoc pendant le confinement, du 20 avril au 04 mai soulignent des vécus très différenciés. Les jeunes ont vécu plus difficilement la période que leurs aînés du fait de l’importance des liens sociaux dans leur constitution identitaire. Alors qu’en temps normal, les 15-24 ans sortent souvent de chez eux, notamment pour voir leurs amis, ils ont souffert de devoir y renoncer, malgré l’importance des liens sociaux dans leur constitution identitaire. Habitant souvent dans de petits espaces, ils ont vu leur vie rétrécie entre quatre murs ou ont choisi pour certains de retourner vivre dans leurs familles, ce qui n’a pas été sans provoquer quelques tensions. Les autres foyers habitant de petits logements, en liaison avec des ressources financières limitées (le logement étant le premier poste de dépenses des Français), ont également vécu difficilement la période. En revanche, au-delà des différences d’habitat, l’effet des différences de revenus a été – temporairement – gommé pendant la période. Chez les actifs, la découverte ou l’amplification du télétravail ont manifestement constitué une bonne surprise pour les personnes qui y ont eu accès, mais moins pour les personnes qui travaillaient habituellement à distance avant le confinement, qui se sont trouvées plus perturbées dans leurs habitudes. Le choc de la crise de la covid-19 a été tel que la plupart des Français ont revisité le regard qu’ils portaient sur leur vie, et réévaluent plus positivement ses différentes dimensions. Enfin, pour une partie importante de la population, le confinement a été une pause bien vécue, permettant de profiter davantage de ses proches, d’une vie calme et sécurisante.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-06 : Le Bien-être des Français – Juin 2020

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-06 : Le Bien-être des Français – Juin 2020

Réalisé au tout début du mois de juin, notre baromètre trimestriel a pris la photo d’une France en train de sortir du confinement imposé par l’épidémie de covid-19. Dans ce contexte, les indicateurs de bien-être sont pratiquement tous en hausse par rapport à leur niveau de mars 2019. Pour plusieurs d’entre eux, dont des métriques centrales comme la satisfaction dans la vie, la santé subjective ou le sentiment de bonheur, nous observons les niveaux les plus élevés depuis le début de notre enquête, il y a maintenant quatre ans. Cette amélioration de la situation ressentie touche l’ensemble des classes sociales. Les répondants sont aussi nettement plus optimistes quant à leurs perspectives individuelles futures qu’avant le confinement, sans toutefois que cela n’influe fortement sur l’appréciation de la situation des prochaines générations, qui reste assez pessimiste. Parmi les dimensions les plus nettement liées au confinement, la satisfaction à l’égard du travail, des temps de vie ou du temps libre est elle aussi en hausse. L’opinion quant aux relations avec les proches est également plus positive qu’avant le confinement, sauf pour les plus de 65 ans, qui ont probablement davantage souffert de l’isolement.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-05 : Le Bien-être des Français – Mars 2020

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-05 : Le Bien-être des Français – Mars 2020

Réalisée début mars, notre enquête trimestrielle su le bien-être en France donne l’image d’une population encore peu inquiète des conséquences d’une épidémie qui ne semblait alors toucher que la Chine et l’Italie. Les répondants avaient alors une opinion plutôt positive de leur situation et de leurs perspectives individuelles. Leur opinion négative quant à l’avenir du pays dans son ensemble et leur moral au quotidien plutôt en berne ne faisaient que poursuivre un mouvement installé sur l’ensemble de l’année, qui devait donc probablement peu à l’épidémie. Ce tableau de bord peut donc être lu comme un point de départ d’avant le confinement, auquel nous comparerons les évolutions dans les prochaines vagues.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-04 : Les Français et la science

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-04 : Les Français et la science

En 2018, la France se découvrait le pays d’Europe le plus sceptique à l’égard des vaccins. À bien des égards, cette question a révélé la tension qui existe dans le pays entre une bonne image globale de la science et un niveau élevé de défiance dès qu’on touche à l’action publique. Alors que peu de Français se défient des conseils donnés par le personnel médical, les messages de santé publique sont reçus avec nettement plus de réserve dès lors qu’ils émanent du gouvernement – ce qui n’est évidemment pas sans conséquence sur la gestion de la situation de pandémie au moment de la rédaction de cette note. Les scientifiques dans leur ensemble sont également exposés à cette défiance. Si une très grande majorité des Français ont confiance dans les bonnes intentions de celles et ceux qui travaillent dans la recherche publique, ils sont près d’un tiers à ne pas leur faire confiance pour dire de manière transparente qui les finance.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-03 : Étendue et perception de la violence au travail

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-03 : Étendue et perception de la violence au travail

La violence au travail n’a en France rien d’anecdotique. Interrogés sur leurs conditions de travail, pratiquement un tiers des répondants déclarent avoir été exposés à un comportement malveillant au cours de l’année. Cette malveillance prend des formes multiples, et cumulatives : plus d’un tiers des personnes concernées sont exposées à au moins trois comportements hostiles différents. Afin de bien prendre acte de l’ampleur de ce phénomène, nous dressons un panorama de ces comportements, en tête desquels figurent des attitudes malheureusement ordinaires, comme la critique injuste ou les entraves à l’expression de la personne. Du côté des victimes, l’âge ou le mépris envers la profession exercée constituent les motifs les plus souvent déclarés. Les femmes sont plus souvent que les hommes victimes de ces comportements, hostiles, et particulièrement ceux comportant une teneur sexuelle. Le cumul de comportements malveillants est alors encore plus fréquent – au moins cinq types d’attaques différentes pour la moitié des individus exposés à de tels comportements. Dans ce contexte, des comportements a priori sans contenu sexuel prennent une coloration sexiste. Les femmes sont d’ailleurs les premières à bien identifier cette contamination, et attribuent beaucoup plus souvent que les hommes les comportements hostiles à leur sexe. Chez les hommes, les motifs relatifs à l’origine, la nationalité ou les convictions religieuses et politiques sont relativement plus fréquents. En étendant le champ pour intégrer des comportements en apparence plus anodins, telles les blagues sexistes, nous prenons la mesure d’un sexisme ordinaire largement répandu et toléré dans le monde du travail en France. S’ils sont les plus exposés à ce genre de propos, les moins de trente ans sont nombreux à ne pas de sentir dérangés par ces propos.

Figure 3

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2020-02 : Le Bien-être des Français – Décembre 2019

Alors que la vague de décembre 2018 avait affiché une nette dégradation des principaux indicateurs de bien-être, que nous avions mise en relation avec la crise des Gilets jaunes, celle de décembre 2019 ne porte qu’une trace limitée du conflit social concernant la réforme des retraite. La satisfaction dans la vie et la perception de l’avenir personnel restent à leurs niveaux observés depuis le début de l’année, tandis que le sentiment d’être heureux et l’exposition à l’agression, plus en prise avec l’environnement immédiat, se détériorent. Les indicateurs relatifs à la situation de long terme demeurent à des niveaux plus faibles que ceux observés depuis 2017, traduisant un pessimisme durable dans les perspectives d’avenir collectif – le projet de réformes des retraites ne semble pas avoir sur ce point suscité ni la perception d’une amélioration ni d’une dégradation de la situation de la prochaine génération en France.

Figure 8
Lecture : La part de personnes déclarant une faible satisfaction de vie est de 16 % pour les personnes qui ne se sentent pas seules et 45 % pour celles qui se sentent seules.
Faible satisfaction de vie et faible confiance sont définies comme l’appartenance aux 25 % des réponses les plus faibles (satisfaction de vie inférieure ou égale à 5, confiance interpersonnelle inférieure ou égale à 3)

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2020-01 : Dimensions de la solitude en France

Un grand nombre de Français vivent dans une situation plus ou moins prononcée d’isolement social. 12 % des Français de seize ans passent régulièrement une semaine sans aucun contact avec leurs amis et leur famille, et 3 % plusieurs semaines. En septembre dernier, l’Insee a dressé un portrait socio-économique des personnes isolées, c’est-à-dire ayant peu ou pas de contacts avec leur famille et leurs amis. Ce travail montrait que l’isolement est associé à des indicateurs de fragilité économique, ainsi qu’à un bien-être fortement dégradé. Dans la lignée de leur travail, nous réalisons un portrait similaire, et croisé avec le leur, en nous intéressant aux personnes qui déclarent se sentir très souvent seules. Cette appréhension subjective de solitude ne recouvre que partiellement celle d’isolement, et nous donne à voir des segments de la population qui souffrent de solitude quand bien même ils entretiennent autant voire plus que la moyenne des contacts réguliers avec leur entourage. Notre analyse met ainsi en évidence que certaines de ces poches de solitude, à l’exemple des cités et grands ensembles, se situent dans des zones denses de la société, et procèdent de l’accumulation dans certains lieux ou populations des difficultés financières et sociales – exacerbées par le sentiment de n’avoir personne vers qui se tourner en cas de besoin. Au-delà de ces effets d’accumulation, nous mettons également en évidence des populations et lieux où la composition socio-démographique n’épuise pas la prévalence du sentiment de solitude, attestant de facteurs supplémentaires de fragilisation du lien social. Nous ajoutons également à l’analyse l’impact de l’isolement et de la solitude sur la satisfaction dans la vie et la confiance interpersonnelle, dont nous avons montré qu’elles structurent le paysage politique français. La solitude pèse lourdement sur la satisfaction, alimentant la tentation contestataire, tandis qu’isolement comme solitude pèsent sur notre capacité à faire confiance à autrui.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2019

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2019

La vague de septembre de notre enquête trimestrielle sur le bien-être subjectif s’inscrit largement dans la continuité des éditions précédentes : après une chute brutale en décembre 2018 sur fond de crise sociale, ces indicateurs retrouvent leurs niveaux moyens des trois dernières années. Ce retour au statu quo ante signifie également que les gains qui avaient été enregistrés pendant ou après l’élection présidentielle, en particulier sur la perception de l’avenir, ont été effacés. Ainsi, l’appréciation des perspectives de la prochaine génération en France retrouve ce trimestre son niveau bas de 2016. Par ailleurs, nous mettons en évidence quelques signes de fragilité. Si la satisfaction dans la vie s’est bien relevée depuis décembre 2018, la satisfaction vis-à-vis du niveau de vie n’a de son côté pas retrouvé son niveau antérieur : le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure, qui peut peser à terme sur les autres indicateurs. Le retour d’un pessimisme vis-à-vis de l’avenir collectif est également le signe d’espoirs déçus, qui affaiblissent d’autant le soutien potentiel aux réformes d’ampleur.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-07 : Le Passage à la retraite

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2019-07 : Le Passage à la retraite

Le projet de réforme du système de retraites français, dévoilé en juillet dernier, devrait remplacer les notions d’âge légal de départ à la retraite par un âge-pivot, évoluant en fonction de l’espérance de vie des générations. On a déjà pu voir à quel point cette question de l’âge de départ à la retraite faisait l’objet de prises de position marquées, reflétant l’importance symbolique de cette transition dans notre société. Pour autant, la littérature économique met en évidence des impacts négatifs comme positifs du départ à la retraite, selon le contexte national et la situation des personnes concernées. Cette ambivalence du départ à la retraite se retrouve dans les évaluations subjectives de bien-être. La retraite n’efface par ailleurs pas ou peu les différences sociales dans l’évaluation de son bien-être : les plus satisfaits avant leur retraite le sont également après, même si dans certains domaine, en particulier celui de la santé, l’écart entre groupes sociaux tend à se réduire avec le passage à la retraite. Du fait de la place occupée par le travail dans la construction de la position sociale des individus, la retraite peut également être un moment d’interrogation de leur utilité sociale, lorsque certains liens de sociabilité liés au travail se distendent. Nous observons de tels effets dans le cas français, mais ils restent faibles pour les personnes de moins de 70 ans, et d’autant plus faibles si, comme un tiers des retraités de cette classe d’âge, la personne est engagée dans des activités de bénévolat. Les interrogations douloureuses sur l’utilité sociale ou le sentiment de solitude sont plutôt un problème propre au quatrième âge, à partir de 80 ans.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-06 : Le Bien-être des Français – Juin 2019 : La stabilisation se confirme

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2019-06 : Le Bien-être des Français – Juin 2019 : La stabilisation se confirme

La vague de juin de notre enquête trimestrielle sur le bien-être subjectif confirme le retour à la normale observé en mars, après le grand trou d’air de décembre. Les principaux indicateurs de bien-être subjectif se maintiennent à des niveaux proches de leur moyenne observée depuis maintenant trois ans que nous conduisons cette enquête tous les trimestres. Les ménages les plus modestes en particulier consolident l’amélioration de leur perception quant à leur situation personnelle et leurs perspectives futures. Toutefois, notable que nous avions observée en mars sur les dimensions relatives au travail ne s’est pas confirmée. Dans leur ensemble, ces indicateurs reviennent eux aussi à leur niveau de long terme, alors qu’ils semblaient sur une trajectoire d’amélioration. Cet effet est particulièrement marqué pour les ménages modestes, qui n’ont jamais été aussi peu satisfaits de leur travail depuis que nous avons commencé cette enquête. Une fois de plus, le travail semble constituer un point de fragilité dans la société française.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-05 : La France et l’Europe

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2019-05 : La France et l'Europe

En avril, l’INSEE a publié un panorama positionnant la France par rapport aux autres pays de l’Union européenne sur une vaste gamme d’indicateurs objectifs. Nous mettons ici ces indicateurs en regard de l’évaluation subjective de situation par les Français et par les habitants des autres pays de l’Europe ou de l’OCDE. En balayant un vaste ensemble d’indicateurs, nous mettons à nouveau en évidence une forme de pessimisme et de mal-être français. Les évaluations que donnent les Français de leur situation sont presque toujours plus sombres que ce que voudrait le positionnement du pays sur des métriques objectives. Cet écart est révélateur des craintes comme des aspirations des Français. À bien des égards, la France est proche des moyennes européennes, souvent un peu en retrait dans les dimensions économiques par rapport à ses voisins du nord, l’Allemagne constituant un point de comparaison quasi-systématique, mais mieux situés que ses voisins du sud, Espagne et Italie en tête. La faible dynamique de l’économie française depuis 2008 joue certainement un rôle dans le pessimisme des Français, qui ont l’impression de voir leur pays faire du sur-place, tandis que d’autres progressent ou rebondissent. Cependant, le phénomène touche aussi des dimensions à l’évolution plus lente, comme le sentiment d’être en bonne santé ou la confiance interpersonnelle.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-04 : Le Bien-être des Français – Mars 2019 :  Un retour à la normale

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2019-04 : Le Bien-être des Français – Mars 2019 : Un retour à la normale

Après une vague de décembre marquée par une dégradation généralisée des indicateurs de bien-être subjectif – dégradation que nous avons mis en relation avec le mouvement des Gilets jaunes – la vague de mars de notre enquête montre un rebond de la plupart de ces indicateurs à leurs niveaux moyens observés depuis deux ans. En miroir de ce que nous observions au trimestre dernier, ce retour à une forme de normalité touche de manière assez homogène toutes les couches de la société, et concerne aussi l’appréciation que les enquêtés font de leurs perspectives d’avenir. Deux éléments de ce rebond retiennent particulièrement notre attention. D’une part, les indicateurs liés au travail et à l’équilibre des temps de vie s’établissent au-delà d’un simple retour à la moyenne. Ils semblent avoir repris le chemin d’une amélioration progressive dont nous avions déjà décelé des indices l’année dernière. Cette trajectoire pourrait traduire les ressentis de l’amélioration progressive du marché du travail en France. D’autre part, si le tiers des ménages les plus modestes en termes de revenus partage l’embellie quant à la perception de leur avenir personnel, la satisfaction exprimée vis-à-vis de leur situation actuelle ne s’est pas significativement améliorée depuis décembre. Cette disjonction entre un avenir qu’on pense pouvoir être meilleur et une situation présente vue comme difficile reste le signe d’une situation politique et sociale potentiellement fragile.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-03 : Qui sont les Gilets jaunes et leurs soutiens ?

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2019-03 : Qui sont les Gilets jaunes et leurs soutiens ?

Ce travail propose pour la première fois d’étudier les clivages cachés du soutien aux Gilets jaunes à partir des données de l’enquête du Baromètre de la confiance du CEVIPOF. Nous montrons que le soutien au mouvement entérine l’effacement de l’axe droite-gauche traditionnel. Les Gilets jaunes réunissent des personnes dont les taux de satisfaction dans la vie sont très faibles, indépendamment de leur accord sur les moyens d’y répondre. Ce sont majoritairement d’anciens électeurs de Marine Le Pen, de Jean-Luc Mélenchon ou des abstentionnistes (dans cet ordre). Ils partagent une critique plus radicale de l’État et du gouvernement que l’un et l’autre de ces électorats, tout en ayant des positions plus médianes sur des questions morales comme la tolérance à l’égard des minorités. L’analyse de la géographie des ronds-points confirme le caractère original de ce mouvement. Le Nord-Est et le Sud-Ouest sont les points forts de la mobilisation, soit les deux régions où Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont fait leurs meilleurs scores.

Lecture  : En moyenne, les répondants sont 27% à se déclarer malheureux selon notre définition. Dans les villes moyennes, ils sont presque 3,5 points de pourcentage plus nombreux (30,5%).

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-01 : La France Malheureuse

La vaste contestation que représente le mouvement des Gilets Jaunes s’enracine pour nous dans un sentiment profond et durable de mal-être et d’insatisfaction des personnes vis-à-vis de leur vie et de leurs perspectives d’avenir. Afin de contribuer à la compréhension de ce mouvement et de sa composition sociale, nous dressons dans cette note un portrait en trois temps du mal-être en France tels que le révèlent nos indicateurs subjectifs. Qui sont les malheureux en France ? Nous montrons que si les marqueurs de statut social que sont le diplôme, l’emploi et le revenu structurent l’exposition au mal-être, ce dernier touche une large frange de la population associée aux classes populaires et moyennes. Dans la lignée de notre note de novembre dernier, « Bonheur rural, malheur urbain », nous revenons sur la situation des villes moyennes. Celles-ci affichent un niveau de bien-être moyen inférieur, et une proportion plus forte de malheureux. Cet écart s’explique en partie par une sur-représentation en leur sein des catégories les plus malheureuses, ce qui se conjugue avec des niveaux de revenus plus faibles et une dynamique démographique en berne. En nous focalisant sur les malheureux de ces villes, nous mettons cependant en évidence un effet local supplémentaire : au sein de ces villes, le malheur et l’insatisfaction vis-à-vis des relations avec les proches s’expriment plus fortement dans la quasi-totalité des couches de la population. Il se manifeste donc dans ces agglomérations une dynamique négative, qui pèse sur le bien-être de l’ensemble de leurs habitants.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2019-02 : Le Bien-être des Français — Décembre 2018

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2019-02 : Le Bien-être des Français — Décembre 2018

La vague de décembre de notre enquête sur le bien-être des Français reflète l’état d’un pays traversé par la crise des Gilets Jaunes. Une majorité de nos indicateurs sont à la baisse comparés à l’année précédente, et pour la plupart aussi par rapport au trimestre précédent, en réel contraste avec le rebond habituellement observé sur la vague de décembre. Le recul de la satisfaction de vie touche ainsi l’ensemble des couches de la société, avec une augmentation de la part des très insatisfaits, et, dans les milieux les plus aisés, un recul des plus satisfaits. Comme en témoigne le cœur initial des revendications, cette crise s’ancre dans les craintes quant au pouvoir d’achat, malmené par le prix des carburants et plus généralement une augmentation des prix les plus visibles. Ces craintes se sont traduites par un recul marqué depuis début 2018 du moral des ménages, et un retour des craintes vis-à-vis du chômage. Il s’agit également d’une crise de confiance en l’avenir. Nos indicateurs d’optimisme collectif avaient déjà reculé le trimestre dernier. Ce trimestre, c’est au tour des anticipations vis-à-vis de l’avenir individuel de chuter très fortement, et là encore pour une partie très significative de notre échantillon. Cette insatisfaction et ce pessimisme peignent un tableau sombre pour le gouvernement : la confiance dans l’avenir et un haut niveau de satisfaction de vie ont caractérisé l’électorat d’Emmanuel Macron. A contrario, l’insatisfaction et la défiance nourrissent les rangs de l’extrême-droite.

Figure 1: Satisfaction de vie et Bonheur en France

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-08 : Le Bien-être des Français – Septembre 2018

Notre photographie du bien-être des Français prise en septembre2018 prolonge dans ses grandes lignes celle que nous avions faite en juin dernier. Après les fluctuations de 2017, la satisfaction de vie revient à son niveau de 2016, tandis que le sentiment de bonheur poursuit sa course ascendante, en particulier chez les hommes. Les perceptions de l’avenir individuel restent stables, mais celles de l’avenir collectif (France et Europe) sont reparties à la baisse. Si les générations sont à l’unisson dans leur appréciation de l’avenir national, nous retrouvons la stratification par âge, avec des jeunes plus optimistes, sur l’avenir de l’Europe. Nous observons depuis deux trimestres une dynamique contrastée dans la sensation d’avoir été exposé à de l’agressivité : ce sentiment diminue chez les femmes, et augmente chez les hommes. Nous suivrons avec attention ce phénomène, tout comme l’embellie récente dans la satisfaction vis-à-vis des relations de travail et du temps libre.

Figure 3 : Satisfaction de vie par type d'aire urbaine

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-07 : Bonheur rural, malheur urbain ?

Vaut-il mieux habiter à la campagne ou en ville ? Les mesures de bien-être subjectif pour la France font apparaître un avantage en faveur des campagnes :les ruraux sont plus heureux, plus satisfaits de leur vie, de leur logement, de leurs relations sociales, et se sentent plus en sécurité. Globalement, toutes ces métriques se dégradent avec la taille des agglomérations, pour atteindre un point bas à Paris,tandis que les inégalités de revenu font le chemin inverse. Exception à cette règle, les villes moyennes (20 000 à 100 000 habitants) ressortent comme particulièrement malheureuses : satisfaction de vie et indicateurs de qualité des relations sociales y apparaissent particulièrement dégradés.

Figure 2 : Niveau d'éducation et composantes du bien-être, contrôlés pour l’âge

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-06 : Diplôme, revenus et confiance

Faire des études contribue-t-il au bien-être des individus ? En croisant plusieurs sources de données françaises, nous mettons en évidence une relation claire entre niveau de diplôme et bien-être, que ce dernier s’exprime par la satisfaction de vie ou la confiance envers les autres. L’augmentation de la satisfaction de vie avec le niveau du diplôme transite largement par un effet de revenu : un diplôme plus élevé permet de mieux gagner sa vie, ce qui augmente la satisfaction de vie. Par contraste, le fait que les plus diplômés soient plus enclins à faire confiance aux autres ou à avoir confiance en l’avenir ne semble pas lié à leurs revenus : à revenus égaux, les plus diplômés sont plus confiants et optimistes que les moins diplômés.

Figure 2: Sens de la vie et Bonheur en France

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-05 : Le Bien-être des Français - Juin 2018

Pris au cœur des mouvements sociaux de juin 2018, ce portrait du bien-être en France diffère relativement peu de celui que nous pouvions établir en mars. La plupart des dimensions de notre enquête sont en légère amélioration, montrant que la tension du climat social en juin a eu un effet limité sur le ressenti d’ensemble de nos enquêtés. Après avoir un atteint un étiage en décembre 2017, le niveau des réponses moyennes à notre question « Avez-vous été heureux hier » poursuit la reprise amorcée en mars. Toutefois, ce mieux-être est le fait des hommes dans notre enquêtes, les femmes ne partageant en moyenne pas cette embellie. Il en va de même pour l’optimisme : le pessimisme moyen des femmes quant aux perspectives de la prochaine génération en France et en Europe s’accentue. Les hommes, eux, semblent retrouver de la confiance dans l’avenir national, mais partagent dans une certaine mesure une opinion assombrie des perspectives européennes.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2018-04 : Les Femmes et le sentiment d’(in)sécurité

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2018-04 : Les Femmes et le sentiment d’(in)sécurité

La sûreté est un aspect crucial de la vie quotidienne : l’insécurité est source de pression et d’anxiété, ce qui affecte négativement le bien-être. La présente étude dresse un portrait de la sécurité en France en combinant informations objectives et indicateurs subjectifs. La France se positionne dans la moyenne européenne, bien que l’on y observe un écart très marqué entre femmes et homme sur la perception de sa propre sécurité physique.

Figure 6 : La satisfaction de vie en Europe. 
Source : World Happiness Report 2017

Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-03 : Le Bien-être des Français - Mars 2018

Notre enquête de mars 2018 dresse un portrait contrasté du bien-être en France. On sait que de manière générale, les Français sont modérément satisfaits dans les grandes dimensions du bien-être subjectif (satisfaction dans la vie, sentiment que leur vie a un sens, bonheur, anxiété, santé ressentie) mais sont pessimistes pour leur avenir personnel et plus encore pour l’avenir collectif de la France et de l’Europe. Pour autant, ils sont très satisfaits de leur environnement proche, qu’il s’agisse de liens sociaux, de sécurité personnelle ou d’exposition à l’agressivité. De même, leur travail et les relations qu’ils y entretiennent constituent des sources de satisfaction, de même que leur temps libre, même s’ils sont en moyenne moins satisfaits de l’équilibre travail/temps libre. Si sur le moyen terme ces évaluations sont assez stables, on observe des évolutions d’un trimestre à l’autre, révélant une dimension conjoncturelle des réponses à ces questions, même celles qui s’ancrent dans une vision de long terme, comme la satisfaction de vie. Si ces variations ne sont pas d’ampleur suffisante pour modifier le positionnement de la France, entre des pays du nord de l’Europe en moyenne plus heureux et des pays du sud de l’Europe qui le sont moins, elles traduisent des mouvements significatifs dans l’opinion, tantôt sur l’ensemble des enquêtés, tantôt aux extrêmes. Qu’est devenu le sursaut d’optimisme observé autour de l’élection d’Emmanuel Macron ? Si la confiance dans l’avenir a reflué et fluctué depuis l’élection, on observe que la part des pessimistes reste depuis l’élection inférieure à ce qu’elle était avant, tandis que la part des optimistes reste au-dessus de ses valeurs pré-élection.

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2018-02 : Valoriser les espaces verts en milieu urbain par le bien-être des résidents

Le processus d’urbanisation rend difficile le maintien de zones pourtant essentielles à l’équilibre des écosystèmes urbains et l’espace est devenu une ressource rare dans les grandes villes. Les espaces verts et les parcs urbains étant primordiaux pour atteindre les objectifs fixés par la Commission Européenne en termes de climat et d’environnement, celle-ci a promu leur préservation en les intégrant aux politiques nationales et régionales au sein de l’Union Européenne (Commission Européenne, 2013). Certains gouvernements nationaux ont mis place des stratégies similaires : l’Allemagne a par exemple encouragé la sauvegarde des parcs urbains en les incluant dans son programme national de protection de la biodiversité (Ministère Fédéral de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sécurité Nucléaire, 2007)

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2018-01 : Le tournant de la quarantaine

Note de l’Observatoire du Bien-être n°2018-01 : Le tournant de la quarantaine

Dans ne très nombreux pays, la moyenne des réponses à la question « Êtes-vous satisfait de la vie que vous menez » forme une courbe en U en fonction de l’âge : jeunes et jeunes retraités sont les plus satisfaits, les quadras les moins. Dans cette note, nous examinons la manière dont ce phénomène s’observe dans notre enquête au prisme de deux domaines, le travail et l’environnement quotidien. Dans ces deux domaines, la génération des quarantenaires, les « quadras », nés entre 1968 et 1978 dans notre enquête, se déclare particulièrement peu satisfaite. La satisfaction vis-à-vis du travail et celle vis-à-vis des relations de travail y est au plus bas, tandis que le sentiment d’exposition à l’agressivité et à l’insécurité y est au plus haut. À l’intérieur de cette crise globale, les cadres et les hommes sont particulièrement touchés par l’insatisfaction vis-à-vis de leur travail, tandis que les femmes sont les plus affectées par les sentiments d’agression et d’insécurité

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-12 : Optimisme et inquiétudes

Note de l'Observatoire du Bien être n°2017-12 : Optimisme et inquiétudes

En juillet dernier, nous constations qu’une vague d’optimisme avait touché les répondants à notre enquête. Les réponses aux questions relatives à l’avenir, traditionnellement moroses en France, s’étaient brusquement améliorées. Trois mois plus tard, une large part de cette vague est retombée, accréditant l’idée qu’il s’agissait d’un effet conjoncturel lié aux élections, sans qu’il soit possible à ce stade de savoir si les thèmes de la campagne ont amplifié cet effet. Sur un an, soit en comparant septembre 2017 à septembre 2016, nous constatons toutefois une amélioration progressive de cette perception de l’avenir. Le paradoxe français, écart entre un optimisme pour soi-même et un pessimisme quant à l’avenir collectif, semble donc se résorber lentement.

Note de l’Observatoire du Bien-être 2017-11 : Réduction du temps de travail et bien-être des travailleurs

Note de l'Observatoire du Bien-être 2017-11 : Réduction du temps de travail et bien-être des travailleurs

Alors que le passage aux 35 heures en France fait, presque vingt ans après, l’objet d’un débat ardent quant à ses conséquences sur l’emploi, l’analyse en termes de bien-être vient fournir un éclairage complémentaire pour évaluer l’impact de cette loi sur la satisfaction au travail et hors du travail. C’est l’objet d’un article récent consacré à l’impact des réformes du temps de travail au Portugal et en France.

Note de l’Observatoire du Bien-être 2017-10 : Jeux Olympiques et bien-être, un effet de courte durée

Note de l'Observatoire du Bien-être 2017-10 : Jeux Olympiques et bien-être, un effet de courte durée

Sur le plan financier, il semble établi qu’organiser les Jeux Olympiques est une opération perdante : effets induits sur l’investissement faibles, les spectateurs remplacent chassent des touristes qui seraient venus de toutes manières, et le coût final est la plupart du temps très au-delà du coût prévu. L’argumentaire des organisateurs met donc en avant des bénéfices intangibles, faisant des JO une source d’inspiration et d’enthousiasme. Une nouvelle étude contribue à l’évaluation de cet argument comparant le bien-être déclaré par les habitants de Londres (ville organisatrice), Paris (ville candidate) et Berlin lors des étés 2011, 2012 – année des Jeux – et 2013.

Note de l’Observatoire du Bien-être 2017-09 : Anticipations et confiance

Note de l’Observatoire du Bien-être 2017-09 : Anticipations et confiance

Dans une précédente note, nous mettions en évidence un choc d’optimisme suivant l’élection présidentielle de 2017. En utilisant une enquête différente, l’Eurobaromètre, cette note confirme l’existence de ce sursaut et permet d’en pousser plus loin l’analyse. Plus ancien, l’Eurobaromètre montre que si les élections présidentielles voient une augmentation de l’optimisme, l’enthousiasme observé en 2017 est nettement plus important que celui qui avait accompagné les élections de 2007 ou 2012. Cette hausse est d’autant plus intéressante qu’elle survient dans un contexte de défiance accrue vis-à-vis des médias et des partis politiques et dans une société de plus en plus politisée. De fait, Emmanuel Macron a réussi, au moment de son élection, à rassembler autour de lui l’essentiel du centre de l’espace politique français, ce à quoi n’était parvenu aucun de ses trois prédécesseurs. Parallèlement, centre-droit et centre-gauche se caractérisent par une hausse progressive de l’optimisme depuis le début du quinquennat Hollande, et ce en divergence croissante avec les anticipations des extrêmes du spectre politique.

Figure 1
Pourcentage d'individus se déclarant très insatisfaits de leur vie par orientation politique en France (1973-2016)
Source : Eurobaromètres. Lecture : entre les périodes 2005-2009 et 2010-2016, les individus se déclarant au centre du spectre politique (5 sur une échelle de 1 à 10) ont été de 1,8 points de pourcentage plus nombreux.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-08 : Du Mal-être au Vote Extrême

La montée du populisme et l’échec des partis traditionnels à l’élection présidentielle de 2017 remettent en question la pertinence des déterminants traditionnels du vote. Dans le contexte économique difficile du quinquennat Hollande, dans quelle mesure la montée du pessimisme en France a-t-elle nourri le vote contestataire ? Les enquêtes disponibles révèlent deux phénomènes marquants : d’une part, les extrêmes du spectre politique, et surtout l’extrême-droite, se distinguent par un niveau de mal-être et de pessimisme particulièrement fort, et qui ne s’explique pas entièrement par les caractéristiques sociales de cet électorat ; d’autre part, la différence de bonheur entre électeurs d’extrême gauche et électeurs d’extrême droite a évolué, surtout depuis le début des années 2010 : les électeurs les plus malheureux se situent désormais plus souvent à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche.

Pour chaque question, les perspectives sont notées sur une échelle de 0 à 10. Pour ce graphique, 0 – 3 : dégradation, 4 – 6 stabilité, 7 – 10 : amélioration.
Source : Enquête Conjoncture auprès des ménages, INSEE et Plate-forme « Bien-être » de l’enquête Conjoncture auprès des ménages, INSEE / CEPREMAP

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-07 : Présidentielle : un choc d’optimisme

Il y a un an avait lieu la première vague de l’enquête trimestrielle organisée par l’Observatoire du bien-être du Cepremap. L’Observatoire avait publié un premier bilan du bien-être en France. La tonalité générale en 2016 était celle d’une France particulièrement pessimiste. Plus de deux tiers des Français estimaient que la vie des prochaines générations déclinerait et exprimaient des pronostics sombres sur la situation économique. Si les Français se disaient en général satisfaits de leur situation personnelle, l’écrasante majorité manifestait une forte inquiétude quant à l’avenir de la France et la possibilité d’un destin collectif, pessimisme auquel nous avons consacré une note. Un an plus tard, la France a repris des couleurs selon notre dernière vague d’enquête de juin 2017. La confiance dans les perspectives de la France dans son ensemble s’améliore considérablement, se rapprochant de l’optimisme des Français quant à leur situation personnelle. Ce dernier change d’ailleurs peu. Les évolutions sont frappantes depuis le précédent bilan de mi-2016, tant par leur ampleur que par l’homogénéité de leur direction, celle d’une vision plus positive de l’avenir. Si les Français ne voient pas encore la vie en rose, une grande partie du camp des pessimistes a basculé dans le camp des optimistes. Effet Macron ? Difficile de ne pas y voir une association. Nous avions montré dans une récente analyse de la relation entre bien-être et vote qu’un plus fort niveau d’optimisme caractérisait les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour, quels que soient leur revenu, leur catégorie socio-professionnelle ou leur lieu de résidence. Par ailleurs, la forte hausse de l’optimisme en France se déroule entre nos deux vagues d’enquête pré- et post-élection présidentielle, avec une forte bascule des pessimistes vers le camp des optimistes. Effet Macron stricto sensu ? Les élections présidentielles sont traditionnellement associées à un regain d’optimisme dans les indicateurs de la confiance des ménages. Le temps et les enquêtes futures nous diront s’il y a eu un effet spécifique et durable lié au nouveau Président.

Figure 5 : Emploi, précarité, et partis extrêmes

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-06 : Google : espace politique, espace de préoccupations

Au regard des résultats de l’élection présidentielle de 2017 se pose aujourd’hui la question du lien entre certains facteurs socioéconomiques et idéologiques et la montée des partis extrêmes en France. Quelles sont les problématiques actuelles les plus représentatives de l’échiquier politique français ? Dans cette courte note, nous suggérons que les recherches internet pour des partis politiques sont liées à des préoccupations contemporaines bien spécifiques. Plus précisément, le Front National est plus souvent associé à des thématiques relatives à l’islamophobie, au terrorisme, et au mal-être, tandis que les recherches sur des partis d’extrême gauche sont concomitantes de problématiques économiques et environnementales. Derrière ces associations, cependant, se cachent des divergences régionales majeures. Les dynamiques de recherches Google révèlent, en outre, la montée du Front National et la profonde transformation à l’œuvre dans le milieu politique français.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-05 : Pessimisme des Français : est-ce une généralité ?

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-05 : Pessimisme des Français : est-ce une généralité ?

Plusieurs comparaisons internationales ont montré que les Français sont globalement plus pessimistes que les habitants de pays comparables. Ce pessimisme relatif d’ensemble recouvre cependant un paysage intérieur très contrasté, le revenu et la catégorie socioprofessionelle – au-delà du pur effet revenu – constituant des déterminants importants de l’optimisme individuel et collectif. Le niveau d’éducation, le genre, le lieu d’habitation ou encore la présence d’enfants sont également autant de déterminants dont nous explorons les effets sur le bien-être subjectif dans cette note.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-04 : La Vie au travail

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-04 : La Vie au travail

Comment ont évolué les conditions de vie au travail en France, depuis le début de la grande récession, en 2008 ? Dans cette radiographie, nous utilisons l’enquête SRCV, disponible annuellement entre 2008 et 2014, pour étudier la vie au travail telle que la ressentent les Français, ainsi que son évolution générale ces dernières années. Nous utilisons également la base de données EU-SILC de 2013, pour comparer la satisfaction vis-à-vis de l’emploi en France à celle des autres pays Européens. Le tableau qui se dégage est celui d’une France dans la moyenne européenne du point de vue de la satisfaction au travail, mais plus proche du niveau des pays d’Europe du Sud (plus faible) que des pays d’Europe du Nord (niveau de satisfaction plus élevé). La satisfaction au travail, dans ses multiples composantes, s’est dégradée depuis la crise de 2008.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-03 : Les Français inquiets pour l’avenir de leur pays

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-03 : Les Français inquiets pour l’avenir de leur pays

Bonheur, satisfaction dans la vie: où en sont les Français? Nous livrons ici les premiers enseignements d’une nouvelle enquête menée par l’Observatoire du bien-être du CEPREMAP et l’INSEE. Nous mobilisons également plusieurs grandes enquêtes françaises (SRCV, CREDOC) et internationales (SILC, ESS, Gallup). On découvre une France pessimiste, où l’économie est source d’inquiétude, occupe une place particulièrement importante dans la genèse du bien-être et différencie de plus en plus les groupes de la société et les régions françaises.

Variation de bien-être et vote FN en 2012

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017 – 02 : Bien-être et vote

Les catégories socio-économiques et géographiques traditionnelles du vote s’avèrent insuffisantes pour expliquer la forte pénétration du vote frontiste parmi des couches de la population aussi disparates que les jeunes, la classe moyenne ou la France périphérique et péri-urbaine. Leur point commun : le mal-être et le pessimisme, le vote Front National n’est plus celui des classes populaires mais des classes malheureuses. La France pessimiste vote FN, la France optimiste vote Macron.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-01 : 4 points sur le bien-être des Français

Note de l’Observatoire du Bien être n°2017-01 : 4 points sur le bien-être des Français

Un module « Bien-être des ménages » intégré à l’enquête Camme de l’Insee a été mis en place dans le cadre d’un partenariat entre l’Insee et l’Observatoire du Bien-être du Cepremap. S’il faudra attendre plusieurs vagues pour en analyser les évolutions, les deux premières enquêtes mettent déjà en évidence quatre points saillants de la perception que les enquêtés ont de leur bien-être : Un fort pessimisme quant à l’avenir de la France ; Une profonde insatisfaction sur les dimensions économiques ; Une relative satisfaction quant à la situation et aux perspectives individuelles ; La nostalgie d’un passé perçu comme plus heureux. Ainsi, le contexte économique et, plus globalement l’avenir de la prochaine génération les inquiètent bien plus que leur propre situation personnelle.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2016-03 : Emploi et bien-être

Note de l’Observatoire du Bien être n°2016-03 : Emploi et bien-être

L’emploi joue un rôle important dans l’économie et le tissu social. Dans quelle mesure le travail contribue-t-il à la satisfaction et au bien-être ? Cette radiographie montre les grandes lignes de cette relation, selon la situation familiale et le genre, et explique comment la situation d’emploi contribue aux disparités de bien-être géographique en France. En France, avec un taux de chômage de plus de 10% pour l’ensemble de la population et de plus de 20% pour les jeunes, le rôle de l'emploi pour le bien-être est important. Le travail est à la fois une source de revenu, et un vecteur de sociabilité et de sentiment d’utilité sociale. Pour mieux comprendre comment l’emploi est lié au bien-être, nous nous appuyons dans cette Note bien-être sur l’enquête SRCV de 2013.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2016-02 : Confiance et bien-être

Note de l’Observatoire du Bien être n°2016-02 : Confiance et bien-être

Quelle est l’importance de confiance pour le bien-être subjectif ? La confiance dans les institutions et à l’égard de son entourage sont des composantes du capital social, qui est important pour l’individu et la société. Cependant, la confiance est dans certains cas tellement corrélée au bien-être qu’il peut sembler difficile de comprendre réellement la relation entre ces deux dimensions. Confiance et satisfaction dans la vie vont-ils toujours de pair ? Quels renseignements additionnels nous apportent les mesures de confiance ? Cette note, qui s’appuie sur l’enquête INSEE sur les ressources et conditions de vie de 2013, montre que satisfaction et confiance sont généralement positivement corrélées, mais qu’il peut également y avoir des divergences entre les deux mesures dans certains cas. En examinant ces divergences, nous pouvons mieux comprendre notre société.

Note de l’Observatoire du Bien être n°2016-01 Revenu et bien-être

Note de l’Observatoire du Bien être n°2016-01 Revenu et bien-être

L’argent fait-il le bonheur ? Dans cette Note nous examinons les grandes lignes de la relation entre niveau de vie et bien-être en utilisant les données d’une enquête annuelle de 14 000 habitants en France réalisée par l’INSEE (Dispositif SRCV[1]). Dans la dernière enquête disponible – l’enquête de 2013 –, à la question « Sur une échelle de 0 à 10, indiquez votre satisfaction concernant la vie que vous menez actuellement », les sondés répondent en moyenne 7.1. Mais cette moyenne cache des disparités. Les plus riches sont-ils les plus satisfaits ? Une augmentation du niveau de revenus est positivement corrélée avec la satisfaction pour la vie en général, mais pas de la même façon pour les plus pauvres et les plus aisés, et pas dans la même mesure pour les différents domaines de la vie (loisirs, logement, relations sociales, travail). Monter dans l’échelle des revenus améliore réellement le bien-être des plus pauvres, mais, à partir d’un certain niveau de richesse, gagner encore plus apporte une augmentation de satisfaction beaucoup plus modeste. Et si avec plus d’argent on peut s’offrir un meilleur logement et de meilleurs loisirs, l’argent n’achète pas les relations sociales…