Rapport annuel : Le Bien-être en France

Couverture de l'ouvrage. Sous le titre, une carte de France colorée en bleu et jaune

Le Bien-être en France : Rapport 2022

Mathieu Perona (dir.) et Claudia Senik (dir), Paris, CEPREMAP, avril 2023

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Ce troisième rapport annuel de l’Observatoire du bien-être du CEPREMAP éclaire de nouveaux aspects du bien-être subjectif des Français et mobilise de nouvelles données. L’année 2022 porte les séquelles de l’épidémie de Covid-19, puis les conséquences de la guerre en Ukraine et du retour de l’inflation. Il décrit une France très inquiète. La crainte de l’inflation fait chuter le niveau de satisfaction dans la vie des Français à un niveau proche de la crise des Gilets jaunes. C’est surtout l’image qu’ils se font des années à venir et de la vie des prochaines générations en France qui se ternit.
Cette inquiétude se lit aussi dans la psychologie économique des Français. Ces derniers se représentent leur société comme très inégalitaire, mais, comme la plupart des Européens, pensent en majorité y occuper une place de niveau intermédiaire et appartenir à la classe moyenne. Ils estiment souvent qu’ils ont progressé par rapport à la position sociale de leurs parents, mais anticipent à l’avenir une stagnation de leur propre rang dans la société.
Nous mesurons aussi l’effet d’évolutions profondes de la société. Tout d’abord, l’irruption du télétravail, durablement installée dans les pratiques depuis les épisodes de confinement. Plébiscité par les travailleurs, ce type d’organisation est-il réellement propice à leur bien-être ? Les choses ne semblent pas être si simples, au-delà de la possibilité d’éviter le temps et les fatigue des transports domicile—travail.
Ensuite, à une échelle plus large, le changement climatique représente le bouleversement majeur des décennies à venir. Les Français sont tous très conscients de la gravité du problème, mais sont inégalement disposés à agir, et les pratiques environnementales sont révélatrices de clivages sociaux, de genre et d’âge, avec toujours ce constat : les plus engagés dans les pratiques de transition énergétique sont aussi les plus satisfaits de leur vie.
Les émotions et le bien-être subjectif sont désormais reconnus comme des facteurs importants du paysage social et politique du pays. Il importe de les objectiver et d’en comprendre les ressorts. C’est l’objet des travaux, que nous restituons dans ce rapport.

Couverture du Rapport OBE 2021

Le Bien-être en France : Rapport 2021

Mathieu Perona (dir.) et Claudia Senik (dir), Paris, CEPREMAP, avril 2022

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Cette deuxième édition de notre rapport annuel s’intéresse de plus près à la manière dont les Français ont traversé les deux années de pandémies. Nos indicateurs mettent en évidence un mélange de hauts et de bas qui, finalement, révèle une résilience du bien-être des Français dans leur ensemble – certaines catégories ont bien évidemment été très fortement impactées.

Nous dressons également un panorama de l’attitude et des craintes des Français face aux grands risques des années à venir : le risque sanitaire, la pandémie n’étant pas terminée, l’inflation et un panorama de risques réalisé en partenariat avec l’IRSN.

Enfin, nous rassemblons dans un dossier thématique un ensemble de travaux sur le bien-être à l’école en France, allant de l’école primaire au lycée, et des élèves à leurs enseignants.

Le Bien-être en France : Rapport 2020

Couverture du rapport

Mathieu Perona (dir.) et Claudia Senik (dir), Paris, CEPREMAP, février 2021

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Depuis sa création, il y a quatre ans, l’Observatoire du bien-être se donne la mission de scruter le bien-être des Français ; ce premier rapport vise à donner une image de cette activité, et ce faisant, à dresser un portrait de la France au prisme du bien-être subjectif.

Il explore les domaines du travail, de la retraite, de la solitude sociale, en croisant sur chaque thème une comparaison avec les autres pays et une analyse approfondie de la situation française.

Opuscules du Cepremap

Le Bonheur est sur Twitter : Un baromètre du moral des Français

Thomas Renault, août 2022

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Est-il possible de mesurer le bien-être subjectif des Français en analysant les messages qu’ils publient sur Twitter ? Quels sont les avantages et les limites de cette approche ? Et que peut-on apprendre de l’analyse de leurs émotions à partir de cette nouvelle source de données ?

Cet opuscule présente les résultats d’un travail de recherche original issu de l’analyse de plusieurs dizaines de millions de messages publiés sur Twitter entre 2010 et 2022. L’auteur commence par décrire une méthodologie susceptible de construire des indicateurs de sentiment et d’émotion de manière automatique. L’analyse des mots clés et des hashtags permet de révéler les principaux sujets qui intéressent les Français et les émotions associées au traitement de chacun. Des indicateurs désagrégés sont aussi présentés – par genre, âge et catégorie socio-professionnelle –, qui permettent d’analyser de manière plus fine les déterminants des variations du bien-être subjectif.

L’analyse des messages illustre un net décrochage du moral des Français – et une hausse de leur colère – à partir de la fin de l’année 2018, au moment du mouvement des Gilets jaunes. Après une forte montée de la peur quand s’est déclarée la Covid-19, la colère est l’émotion qui a repris le dessus depuis le milieu de l’année 2020, autour des thématiques de la et de la #santé, en dépit d’une augmentation des émotions relatives à l’#économie.

La guerre en Ukraine a entraîné une nouvelle dégradation des émotions exprimées par les Français en février 2022, un effet qui s’est estompé lorsque les craintes d’une 3e guerre mondiale se sont éloignées et ont cédé la place à la thématique des élections présidentielles françaises.

Cet ouvrage s’accompagne d’un Baromètre en ligne.

Les Français, le bonheur et l’argent

Yann Algan, Elizabeth Beasley, Claudia Senik, Opuscule du CEPREMAP n°46.

Bonheur, satisfaction dans la vie, confiance et optimisme : où en sont les Français ? Il existe une spécificité française en matière de bien-être et ce livre met en lumière plusieurs paradoxes.
Les Français se disent moins heureux et plus pessimistes que la plupart des citoyens des autres pays européens ; ce mal-être concerne avant tout les questions économiques ; et c’est en France que la relation entre bonheur et argent est la plus forte. Ceci vient sans doute de leur défiance vis-à-vis des institutions : ne pouvant plus compter sur elles pour organiser leur destinée collective et les protéger contre les principaux risques de la vie, les Français se replieraient sur leurs ressources personnelles. Au malheur collectif s’oppose alors un bonheur privé.
Mal-être et défiance se traduisent par un processus de polarisation politique, avec la montée de l’extrême droite notamment. Lors des dernières élections présidentielles, le vote en faveur d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen a marqué le clivage entre optimistes et pessimistes. Quelle que soit sa postérité, le sursaut d’optimisme du mois de juin 2017 montre que, même si l’état d’esprit des Français est si ancien qu’il finit par se confondre avec une attitude culturelle, il n’est pas pour autant irréversible.

Rapports techniques

L’Observatoire du bien-être rédige ou contribue à des rapports qui mobilisent les métriques de bien-être subjectif. Dès que cela est possible, nous mettons ces rapports en accès libre sur cette page.

Bien-être, activités socialisées et passage à la retraite

En partenariat avec la Chaire Transitions Démographiques, Transitions Économiques et l’Union Mutualiste Retraite, nous avons participé à la conception et l’analyse d’une enquête sur les enseignants sociétaires de l’UMR autour de leurs retraites, avec un focus sur leur participation aux activités socialisées (associations, bénévolat, etc.). Nous avons repris notre contribution à l’analyse de la première vague dans notre Rapport 2021 sur le bien-être en France, et vous trouverez ci-dessous le rapport complet remis en mars à l’UMR.

Dylan Alezra, Sarah Flèche, Mathieu Perona et Claudia Senik ont contribué à notre partie des travaux.

Living in Aotearoa: Planning analyses of subjective wellbeing

Fin 2020, nous avons été sollicités par la Social Wellbeing Agency néo-zélandaise pour un rapport sur l’opportunité d’ajouter des questions de bien-être subjectif à l’enquête de panel Living in Aotearoa (en cours de refonte). Il s’agissait de :

  • Donner une vue d’ensemble des enquêtes de panel et de panel rotatif comportant de telles questions – nous avons été sollicités en raison de la similarité entre le projet d’enquête et le dispositif SRCV de l’Insee, que nous connaissons bien.
  • Montrer les apports de telles questions en termes de recherche, de conception et de suivi des politiques publiques.
  • Proposer un ensemble de questions pour l’inclusion.

Rédigé par Sarah Flèche et Mathieu Perona, le rapport définitif a été remis en août 2021.

Je ne regrette rien : Bien-être et réussite étudiante en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)

Fin 2023, l’APLCPGE a fait circuler auprès des élèves inscrits en deuxième année de CPGE le pilote d’une enquête sur la vie et la réussite étudiante en CPGE. L’Observatoire du Bien-Être a été appelé pour aider l’APLCPGE à analyser les réponses, ce document est donc le rapport rédigé par l’OBE pour l’APLCPGE.

Nous analysons les questions relatives au ressenti en classe préparatoire. L’expérience de la classe préparatoire se révèle très positive pour la grande majorité des élèves, surtout ceux des filières scientifiques. Rapport à la scolarité, relations au sein de l’établissement et au sein de la classe sont jugés très favorablement. Au-delà de ce résultat général, nous relevons des différences entre filières, entre filles et garçons, entre boursiers et non boursiers et en fonction du type de logement.

Rédigé par Claudia Senik et Louis Margolis.