La double peine de la dépression postpartum

Note
Observatoire du bien-ĂŞtre


Leçons du dispositif danois de détection de la dépression post-partum

La dĂ©pression post-partum touche environ 17% des mères françaises, avec des consĂ©quences durables sur toute la famille. Cette note rĂ©sume une Ă©tude co-Ă©crite par un membre de l’Observatoire, fondĂ©e sur des donnĂ©es de santĂ© mentale issues d’un programme de visites d’infirmières Ă  domicile au Danemark, et propose une mise en perspective avec le contexte français. Elle rĂ©vèle qu’au Danemark, la dĂ©pression post-partum rĂ©duit la probabilitĂ© d’emploi des mères et diminue le temps de travail des pères. Les enfants de mères dĂ©pressives prĂ©sentent un risque accru d’hospitalisation durant la première annĂ©e et potentiellement des retards de dĂ©veloppement socio-Ă©motionnel. NĂ©anmoins, le dĂ©pistage prĂ©coce de la dĂ©pression maternelle au Danemark favorise une meilleure orientation des mères vers des soins adaptĂ©s. La comparaison entre les systèmes danois et français met en lumière des diffĂ©rences structurelles, notamment en termes d’unification du suivi postnatal et de durĂ©e d’accompagnement, qui pourraient inspirer des amĂ©liorations dans le système français.

Louis Fréget, Cepremap

Remerciements supplémentaires

Nolwenn Regnault, Alexandre Doncarli (Santé publique France) et les membres du séminaire UPEPS de mars 2025 pour leurs éclairages sur la prise en charge de la dépression postpartum en France. Toutes les erreurs qui subsisteraient demeurent entièrement de notre fait.

Publié le 26 mars 2025

De nombreuses mères – entre 7 % et 20 % dans le monde1, autour de 17 % en France2 – traversent un Ă©pisode dĂ©pressif dans les semaines ou mois suivant leur accouchement. Ces dĂ©pressions post-partum ont des consĂ©quences nĂ©gatives et durables sur les mères elles-mĂŞmes, mais aussi sur les co-parents et sur les enfants33. De plus, elles touchent plus souvent les mères issues de milieux modestes44, ce qui en fait un lourd facteur d’inĂ©galitĂ©s dès les premières semaines de vie.

Pourtant, on connaît encore mal l’étendue exacte du problème. En ce qui concerne le nombre de mères touchées, les estimations s’appuient sur des échantillons nécessairement réduits, ou sur des indicateurs indirects, comme la consommation d’antidépresseurs. Ces derniers ne permettent de détecter que les cas les plus sévères et les mères qui ont fait appel aux services de santé et obtenu une prescription, ce qui ne représente qu’une fraction des cas de dépression post-partum.

Au cours de la dernière décennie cependant, un nombre croissant de municipalités danoises ont mis en place un suivi systématique des mères après leur accouchement. Une infirmière effectue ainsi en moyenne cinq visites la première année au domicile des mères. À cette occasion, elles font remplir un questionnaire susceptible de détecter des troubles anxieux, reposant sur l’Échelle de Dépression Postnatale d’Édimbourg (EPDS)51.

Ces scores peuvent ensuite être appariés avec les informations socio-fiscales des ménages collectées par l’État danois, et avec une large enquête sur le bien-être des familles et les choix éducatifs des parents. Cette approche est mise en œuvre dans la présente note, qui synthétise un chapitre de la thèse de Louis Fréget, postdoctorant à l’Observatoire du Bien-être. Ce chapitre a été co-écrit avec Jonas Cuzulan Hirani et Miriam Wüst. Nous en présentons ici les principaux résultats tout en les mettant en perspective avec la situation française.

Ce chapitre étudie ainsi comment les risques de dépression maternelle affectent différents aspects du bien-être familial et des comportements parentaux, y compris ceux des pères, souvent négligés dans la recherche.

Ce suivi permet de mettre en Ă©vidence :

  • Un impact nĂ©gatif de la dĂ©pression post-partum sur les trajectoires professionnelles des mères, mais aussi sur celle de leur conjoint.
  • Un risque plus Ă©levĂ© d’hospitalisation des enfants, en lien avec des problèmes d’alimentation.
  • Une prĂ©somption de retard dans le dĂ©veloppement socio-Ă©motionnel des enfants Ă  9 mois.

La dĂ©pression postpartum inflige ainsi une double peine : une atteinte directe Ă  la santĂ© mentale des mères, suivie d’une fragilisation de la situation matĂ©rielle du mĂ©nage. Elle est aussi un thermomètre d’un bonheur familial rĂ©duit. Au Danemark, dans les familles oĂą la mère est « dĂ©pressive Â» après la naissance (voir l’encadrĂ©), les enfants ont une plus haute probabilitĂ© d’être hospitalisĂ©s dans leur première annĂ©e, tandis que parents et enfants voient leur bien-ĂŞtre rĂ©duit lors des trois premières annĂ©es de vie de l’enfant. Toutes ces corrĂ©lations que nous illustrons se vĂ©rifient après ajustement pour les diffĂ©rences socio-Ă©conomiques, d’âge, d’Ă©ducation, de santĂ© physique maternelle et d’issue de grossesse entre mères dĂ©pressives et non-dĂ©pressives.

EncadrĂ© : Mesurer la dĂ©pression

L’Échelle de DĂ©pression Postnatale d’Édimbourg (EPDS) est un questionnaire simple dont le score varie de 0 Ă  30, un score Ă©levĂ© indiquant une santĂ© mentale plus fragile de la mère après la naissance. Il capture donc un large Ă©ventail de situations, des cas lĂ©gers aux plus sĂ©vères6. Il s’agit d’une Ă©chelle de mesure de risques, et non d’un outil de diagnostic. Toutefois, un score supĂ©rieur Ă  11 est fortement prĂ©dicteur d’un diagnostic de dĂ©pression post-partum lorsque la personne va voir un mĂ©decin. Nous retenons donc ce seuil pour diffĂ©rencier les mères Ă  fort risque de dĂ©pression (que nous qualifierons de « dĂ©pressives Â» dans la suite afin de simplifier le propos) des mères Ă  faible risque de dĂ©pression (« non-dĂ©pressives).

Un impact à moyen terme sur l’insertion professionnelle et les inégalités de salaire entre hommes et femmes

Une pénalité maternelle plus lourde

L’impact de la maternitĂ© sur les trajectoires professionnelles des mères est largement documentĂ© : en moyenne, les mères subissent une baisse de leurs revenus d’activitĂ© au cours des deux premières annĂ©es après la naissance, baisse qui n’est pratiquement jamais rattrapĂ©e par la suite. Les pères ne sont en moyenne pas affectĂ©s par l’arrivĂ©e d’un nouvel enfant. Des travaux rĂ©cents montrent que la perte de revenu des mères tient d’abord Ă  la rĂ©partition inĂ©gale du soin des enfants, beaucoup plus qu’à la fatigue post-accouchement ou aux contraintes de l’allaitement, puisqu’elle est pratiquement identique suite Ă  une adoption que suite Ă  un accouchement7.

Ces phénomènes sont également visibles dans ces données. Durant les trois années avant l’accouchement, les futures mères connaissaient en moyenne une augmentation de leur temps de travail et de leur revenu. Cette tendance se casse brutalement l’année de la naissance, avec une diminution marquée des heures travaillées et des revenus. Du côté des pères, le temps de travail progresse un peu moins vite et les revenus stagnent, mais sans le décrochage visible chez les mères.

Les donnĂ©es montrent que les mères dĂ©pressives (strictement parlant, Ă  risque Ă©levĂ© de dĂ©pression, voir l’encadrĂ©) connaissent après la naissance de leur premier enfant une baisse de leur niveau d’emploi, du nombre d’heures travaillĂ©es et de leurs revenus plus importante que celle des mères non-dĂ©pressives (Figure 1).

On voit que quatre ans après la naissance du premier enfant, le taux d’emploi des mères dĂ©primĂ©es a baissĂ© de 15% par rapport Ă  un avant la naissance de l’enfant, tandis que celui des mères non-dĂ©primĂ©es n’a baissĂ© que de 10%.

Un impact sur les pères

Comme chez les mères, les trajectoires moyennes des pères avant la naissance sont identiques en termes de niveau d’emploi, d’heures travaillées et de revenus. Après la naissance toutefois, on observe un décrochage des conjoints de mères dépressives, dont les heures travaillées stagnent puis augmentent plus lentement que celles des conjoints de mères non-dépressives, avec un impact sensible sur leurs revenus.

Faute d’informations détaillées à cet horizon, nous ne pouvons pas déterminer ce qui dans la moindre progression du temps de travail des père tient d’un effet de substitution – les pères s’investissent plus dans le travail domestique et le soin des enfants en remplacement de leur conjointe dépressive – et ce qui tient d’un effet de contagion, les conjoints de femmes dépressives étant plus susceptible d’être touchés eux aussi. Toutefois, les pères conjoints de mères déprimées ont une plus haute probabilité d’être présent aux visites d’infirmières et de répondre au questionnaire sur le bien-être des enfants. Ceci suggère un plus grand investissement des pères dans l’éducation de leurs enfants, sans en être une preuve définitive.

Quel que soit le canal de transmission entre mères et pères, la dépression post-partum a ainsi un double impact négatif sur la situation matérielle du ménage, au moins sur les quatre années après la naissance de l’enfant, et probablement au-delà.

Des enfants plus souvent hospitalisés

Parmi les enfants des mères les moins Ă  risque (score de dĂ©pression entre 0 et 2 sur l’échelle), 23 % subissent au moins une hospitalisation au cours de leur première annĂ©e. Chez les enfants des mères dĂ©pressives (score supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  11, comme prĂ©cĂ©demment), cette proportion atteint les 32 %, soit près d’une enfant sur trois. Cette augmentation de 39 % du risque d’hospitalisation provient en partie de problèmes d’alimentation des nourrissons.

Les questionnaires sur les pratiques montrent dans le mĂŞme temps qu’en moyenne, 52% des mères allaitent, intĂ©gralement ou partiellement, leur enfant jusqu’à quatre mois. Cette proportion tombe Ă  42 % (une baisse de 19%) chez les mères dĂ©pressives. La dĂ©pression pourrait ainsi constituer un obstacle important Ă  l’allaitement.

Ces diffĂ©rences s’observent après ajustement pour les diffĂ©rences socio-Ă©conomiques, d’âge, d’Ă©ducation, de santĂ© physique maternelle et d’issue de grossesse entre mères dĂ©pressives et non-dĂ©pressives.

Des inquiétudes sur le développement des enfants

L’enquête utilisée pour ce travail comporte également une évaluation du développement socio-émotionnel des enfants à neuf mois, au travers d’un questionnaire rempli par les parents (le plus souvent la mère).

Le volet socio-Ă©motionnel de ce questionnaire permet de calculer un score de risque : plus le score est Ă©levĂ©, plus l’enfant prĂ©sente un risque Ă©levĂ© de retard de dĂ©veloppement. On voit (Figure 2) que plus le score de risque dĂ©pressif des mères est Ă©levĂ©, plus le score de risque de retard de dĂ©veloppement socioĂ©motionnel de l’enfant l’est aussi.

Ă€ nouveau, ces diffĂ©rences sont observĂ©es après ajustement pour les diffĂ©rences socio-Ă©conomiques, d’âge, d’Ă©ducation, de santĂ© physique maternelle et d’issue de grossesse entre mères dĂ©pressives et non-dĂ©pressives. Ce constat se maintient Ă©galement en partie lorsqu’on mesure le degrĂ© de dĂ©veloppement socioĂ©motionnel Ă  l’aide des rĂ©ponses des pères (en bleu clair) plutĂ´t que celles des mères (en bleu foncĂ©) – les rĂ©ponses des pères sont cependant plus rares et probablement plus bruitĂ©es.

Il s’agit d’un résultat intéressant pour l’économiste, au vu du lien avéré entre compétences socioemotionnelles à un âge précoce, et bien-être à l’âge adulte.

Nous restons cependant très prudents dans l’interprĂ©tation de ce rĂ©sultat : il est possible que des mères dĂ©pressives soient simplement plus pessimistes que les mères non-dĂ©pressives quant au degrĂ© de dĂ©veloppement socioĂ©motionnel rĂ©el de leur enfant. Toutefois, mĂŞme en faisant l’hypothèse extrĂŞme que toute la corrĂ©lation entre dĂ©pression maternelle et dĂ©veloppement socioĂ©motionnel retardĂ© de l’enfant s’explique par des perceptions diffĂ©rentes des mères, cette association demeure intĂ©ressante. La perception que les parents ont du dĂ©veloppement de leur enfant influence très probablement leurs dĂ©cisions d’investissement (temps, activitĂ©s, soutien) et la nature des interactions entre parents et enfants8.

En rĂ©sumĂ©, une des implications clĂ©s de ce travail est que la dĂ©pression maternelle après la naissance est un thermomètre d’un bonheur familial rĂ©duit. Au Danemark, dans les familles oĂą la mère est dĂ©pressive après la naissance, les enfants ont une plus haute probabilitĂ© d’être hospitalisĂ©s dans leur première annĂ©e, d’avoir un dĂ©veloppement socioĂ©motionnel retardĂ© durant leurs trois premières annĂ©es, et le bien-ĂŞtre des parents comme des enfants se voit rĂ©duit lors des trois premières annĂ©es de vie de l’enfant. Ce rĂ©sultat tient mĂŞme après ajustement pour les diffĂ©rences socio-Ă©conomiques, d’âge, d’Ă©ducation, de santĂ© maternelle et d’issue de grossesse entre mères dĂ©pressives et non-dĂ©pressives. Sans affirmer qu’il y a un lien de cause Ă  effet entre dĂ©pression maternelle et toutes ces mesures de bien-ĂŞtre et de santĂ©, cette grappe de rĂ©sultats montre qu’un simple test de dĂ©pistage peut rĂ©vĂ©ler une dĂ©tresse familiale qui ne ressortirait pas en se basant uniquement sur les informations socio-Ă©conomiques habituelles, comme le revenu ou l’Ă©ducation.

Prendre en charge les mères après la naissance

Le dépistage précoce conduit à une augmentation du recours aux soins de santé. Les mères avec un score élevé au dépistage sont plus susceptibles de consulter un médecin généraliste ou de recevoir des soins infirmiers à domicile. Cela suggère que le programme de dépistage universel danois aide à orienter rapidement les mères vers des traitements appropriés, ce qui peut réduire les impacts négatifs à long terme de la dépression postpartum sur la famille.

Le programme universel de visites à domicile des infirmières au Danemark (NHV) présente trois avantages par rapport à la prise en charge postnatale en France, où la dépression postpartum est au moins deux fois plus fréquente9.

Premièrement, en France, l’accompagnement postnatal se concentre sur les premiers mois. Après la sortie de la maternitĂ©, 79 % des femmes reçoivent une visite d’une sage-femme Ă  domicile, mais le suivi s’arrĂŞte souvent rapidement. Au Danemark, le programme de visites d’infirmières (NHV) garantit en moyenne cinq visites la première annĂ©e, dont deux après les trois premiers mois. Les visites d’infirmières continuent d’ĂŞtre frĂ©quentes au Danemark jusqu’Ă  9 mois après la naissance de l’enfant – et certaines familles peuvent mĂŞme bĂ©nĂ©ficier de visites d’infirmières jusqu’Ă  3 ans après la naissance de l’enfant.

Deuxièmement, le Danemark se distingue par un dispositif de suivi unifiĂ©. Contrairement au système français fragmentĂ© entre le Programme de Retour Ă  Domicile (PRADO), la Protection Maternelle et Infantile (PMI) et les sages-femmes libĂ©rales, le programme danois repose sur un interlocuteur unique : l’infirmière. Cette approche s’apparente Ă  l’expĂ©rimentation française « RĂ©fĂ©rent parcours pĂ©rinatalitĂ© » (RĂ©PAP), qui vise Ă  centraliser l’accompagnement postnatal.

Troisièmement, le programme danois se distingue par des visites structurĂ©es de 30 Ă  60 minutes, avec des tests systĂ©matiques : vĂ©rification des rĂ©flexes infantiles, Ă©valuation du bien-ĂŞtre postnatal maternel, et suivi prĂ©cis de la croissance (poids, taille, pĂ©rimètre crânien). De tels tests permettent une dĂ©tection prĂ©coce des troubles. De manière plus gĂ©nĂ©rale, lors de ces visites, les infirmières offrent conseils et informations aux parents, selon un ensemble de thĂ©matiques principales dĂ©finies par des recommandations nationales. En France, l’accès Ă  de telles recommandations est inĂ©gal : seules 50 % des mères dĂ©clarent avoir reçu des conseils pour calmer les pleurs de leur enfant, et 6,7 % n’ont pas Ă©tĂ© informĂ©es sur l’importance du couchage sur le dos. Un suivi plus structurĂ© et Ă©talĂ© inspirĂ© du modèle danois pourrait peut-ĂŞtre renforcer la diffusion des bonnes pratiques et amĂ©liorer la prise en charge des troubles postnataux.

  1. Michael W. O’Hara, « Postpartum Depression: What We Know Â», Journal of Clinical Psychology 65, no 12 (2009): 1258‑69, https://doi.org/10.1002/jclp.20644; Darby Saxbe, Maya Rossin-Slater, et Diane Goldenberg, « The transition to parenthood as a critical window for adult health Â», American Psychologist 73, no 9 (2018): 1190‑1200, https://doi.org/10.1037/amp0000376.
  2. Alexandra Doncarli et al., « PrĂ©valence de la dĂ©pression, de l’anxiĂ©tĂ© et des idĂ©es suicidaires Ă  deux mois postpartum : donnĂ©es de l’EnquĂŞte nationale pĂ©rinatale 2021 en France hexagonale Â», Bulletin Ă©pidĂ©miologique hebdomadaire, no 18 (2023): 348‑60.4, https://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2023/18/2023_18_1.html
  3. Sherryl H. Goodman et al., « Maternal Depression and Child Psychopathology: A Meta-Analytic Review Â», Clinical Child and Family Psychology Review 14, no 1 (mars 2011): 1‑27, https://doi.org/10.1007/s10567-010-0080-1.
  4. O’Hara, « Postpartum Depression Â».
  5. Johanne Smith-Nielsen et al., « Validation of the Edinburgh Postnatal Depression Scale against Both DSM-5 and ICD-10 Diagnostic Criteria for Depression », BMC Psychiatry 18, no 1 (20 décembre 2018): 393, https://doi.org/10.1186/s12888-018-1965-7.
  6. Ces données excluent ainsi les cas les plus extrêmes, comme les mères hospitalisées en psychiatrie pour dépression, qui ne sont donc pas à domicile pour les visites des infirmières. Cela dit, l’impact négatif de ces cas de dépression très extrêmes sur l’intégration de ces mères sur le marché du travail et sur le bien-être familial semble aller de soi.
  7. Henrik Kleven, Camille Landais, et Jakob Egholt Søgaard, « Does Biology Drive Child Penalties? Evidence from Biological and Adoptive Families Â», American Economic Review: Insights 3, no 2 (juin 2021): 183‑98, https://doi.org/10.1257/aeri.20200260.
  8. Stephanie von Hinke, Nigel Rice, et Emma Tominey, « Mental health around pregnancy and child development from early childhood to adolescence Â», Labour Economics 78 (1 octobre 2022): 102245, https://doi.org/10.1016/j.labeco.2022.102245.
  9. HĂ©lène Cinelli, « EnquĂŞte nationale pĂ©rinatale 2021, mieux comprendre la santĂ© pĂ©rinatale en France mĂ©tropolitaine Â», Sages-Femmes 22, no 2 (1 fĂ©vrier 2023): 34‑39, https://doi.org/10.1016/j.sagf.2023.01.008.