Positionnement politique et acceptation des mesures environnementales : le cas de l’extrĂŞme droite

Note
Observatoire du bien-ĂŞtre

Ă€ partir de l’enquĂŞte internationale de l’ISSP (2020), nous analysons le lien entre positionnement politique, confiance et attitudes vis-Ă -vis des politiques environnementales. Notre Ă©tude rĂ©vèle que les Ă©lecteurs des partis d’extrĂŞme droite en France, en Europe et aux États-Unis sont moins prĂ©occupĂ©s par les problèmes environnementaux que les autres. Leurs prĂ©occupations environnementales sont aussi de nature diffĂ©rente : elles ciblent des problĂ©matiques locales dont les consĂ©quences affectent leur quotidien.

De plus, ces électeurs sont généralement opposés à toute politique écologique contraignante, quelle que soit sa nature. Ils préfèrent également les politiques environnementales punitives plutôt que les incitations positives au changement de comportement, contrairement aux électeurs centristes.

Nous retrouvons aussi un rĂ©sultat dĂ©jĂ  connu : les Ă©lecteurs d’extrĂŞme droite expriment une confiance plus faible que les autres vis-Ă -vis du reste de la sociĂ©tĂ© et des institutions en gĂ©nĂ©ral. Or, cette dĂ©fiance semble les empĂŞcher d’adhĂ©rer aux politiques environnementales.

Corin Blanc, Cepremap

Introduction

Cette note analyse les donnĂ©es recueillies lors de l’enquĂŞte « Environment IV » conduite en 2020 par l’International Social Survey Program. Cette enquĂŞte explore les prĂ©occupations et les attitudes environnementales dans 28 pays, et fournit Ă©galement des indications sur le niveau de confiance interpersonnelle et institutionnelle des enquĂŞtĂ©s, ainsi que des donnĂ©es socio-dĂ©mographiques classiques. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© collectĂ©es indĂ©pendamment entre 2020 et 2023 par des instituts d’enquĂŞte nationaux puis agrĂ©gĂ©es dans une base commune. Notre Ă©tude se concentre spĂ©cifiquement sur cinq pays : l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Des travaux rĂ©cents montrent que l’acceptabilitĂ© des politiques environnementales est influencĂ©e par l’orientation politique des individus1. La polarisation politique et la montĂ©e des populismes se retrouvent dans les attitudes relatives aux politiques et aux pratiques Ă©cologiques, notamment dans l’attitude des Ă©lecteurs rĂ©publicains (USA) et d’extrĂŞme droite : ces derniers manifestent gĂ©nĂ©ralement une plus grande opposition Ă  ces mesures. Cette observation s’applique Ă  de nombreux pays, notamment europĂ©ens.

Certes, les Ă©lecteurs des partis d’extrĂŞme droite se trouvent frĂ©quemment dans des situations marquĂ©es par des revenus plus modestes et des localisations gĂ©ographiques excentrĂ©es, ce qui contribue sans doute Ă  expliquer leur rĂ©ticence face Ă  des mesures qu’ils perçoivent comme prĂ©judiciables Ă  leur pouvoir d’achat ou leurs dĂ©placements. Cependant, leur niveau de confiance plus faible envers autrui participe Ă©galement de leur rĂ©ticence vis-Ă -vis des politiques Ă©cologiques (Algan et al. 2019).  C’est pourquoi il est important de prendre en compte, lors de la conception des politiques environnementales, le lien entre l’orientation politique, la confiance et l’acceptabilitĂ© des mesures envisagĂ©es.

Des Ă©lecteurs d’extrĂŞme droite moins sensibles Ă  la question environnementale

Qui se prĂ©occupe des questions environnementales ? Le graphique 1 montre que les Ă©lecteurs qui ont votĂ© pour des partis d’extrĂŞme droite lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales nationales les plus rĂ©centes au moment de l’enquĂŞte2 se dĂ©clarent presque systĂ©matiquement moins prĂ©occupĂ©s par les questions d’environnement que les autres. Ils estiment frĂ©quemment qu’il existe des sujets plus importants que la protection de l’environnement et que de nombreuses thĂ©ories sur les menaces pesant sur l’environnement sont exagĂ©rĂ©es (graphique 14 en Annexe). Fait remarquable : parmi les pays Ă©tudiĂ©s, la France est le seul pays oĂą les Ă©lecteurs de droite modĂ©rĂ©e se montrent en moyenne moins soucieux problĂ©matiques environnementales que les partisans des mouvements extrĂŞmes.

Graphique 1

Aux États-Unis, les Républicains se montrent, eux aussi, moins soucieux de l’environnement que les Démocrates (graphique 2)3.

Graphique 2

Pourtant, les Ă©lecteurs des partis d’extrĂŞme droite ne se dĂ©sintĂ©ressent pas totalement des questions environnementales (leur niveau moyen de prĂ©occupations est supĂ©rieur Ă  2.5/5). Mais leurs inquiĂ©tudes sont en gĂ©nĂ©ral de nature diffĂ©rente. Elles sont sensiblement plus locales, ce qui est cohĂ©rent avec l’insistance de ces partis sur l’importance de l’appartenance locale en opposition Ă  l’abstraction mondiale4.

En France par exemple, le changement climatique est seulement la 3ème prĂ©occupation environnementale des partisans d’extrĂŞme droite (et la 2ème des Ă©lecteurs d’extrĂŞme gauche), derrière la menace des produits chimiques et des pesticides ainsi que la pollution de l’air. En revanche il est la principale inquiĂ©tude environnementale pour le reste de la population. Notons que les personnes n’ayant signalĂ© aucune prĂ©occupation environnementale ont toutes votĂ© pour un parti de droite ou d’extrĂŞme droite (graphique 3). 

Graphique 3

Nous retrouvons ce constat dans de nombreux autres pays europĂ©ens mais aussi outre-Atlantique : le changement climatique est de manière gĂ©nĂ©rale la prĂ©occupation principale de la population, alors que ce sont la pollution de l’air ou les pĂ©nuries d’eau que craignent les partisans de l’extrĂŞme droite. En Espagne, 10% de ces Ă©lecteurs ne reconnaissent aucune prĂ©occupation environnementale – un taux particulièrement Ă©levĂ© par rapport aux autres pays d’Europe, alors mĂŞme que le pays subit dĂ©jĂ  de plein fouet de nombreuses catastrophes climatiques. Notons en contrepartie le poids particulier de la pĂ©nurie d’eau parmi les craintes des Espagnols (graphique 4).

Graphique 4

Les diffĂ©rences partisanes en matière d’inquiĂ©tude sont particulièrement claires aux États-Unis. Chez les Ă©lecteurs rĂ©publicains, le changement climatique apparaĂ®t seulement Ă  la 5ème place, derrière l’épuisement des ressources naturelles, la pollution de l’eau, les produits chimiques et les pesticides et les OGM. Parmi les Ă©lecteurs de Donald Trump, un peu moins de 10% ne dĂ©signent aucune prĂ©occupation (graphique 5).

Graphique 5

Le refus des politiques écologiques contraignantes

En 2016, les citoyens français ayant voté pour un parti d’extrême droite étaient les plus opposés aux taxes sur les carburants et aux subventions aux énergies renouvelables (Blanc 2022). En 2020, cette hostilité aux politiques environnementales contraignantes est toujours d’actualité. Les Français sont généralement moins disposés à payer des impôts beaucoup plus élevés pour protéger l’environnement et préfèrent voir des prix plus importants ou encore accepter une réduction de leur niveau de vie, quelle que soit leur opinion politique (Graphique 6)5. Les partisans d’extrême droite sont particulièrement opposés à une hausse des impôts (1.8/5) et plus globalement aux trois mesures étudiées.

Graphique 6

Aux États-Unis, l’acceptation des politiques environnementales est aussi très faible chez les RĂ©publicains (entre le niveau de la droite et de l’extrĂŞme droite française). Les RĂ©publicains s’opposent aussi largement Ă  une hausse des impĂ´ts (2/5). En revanche, le niveau d’acceptation des DĂ©mocrates est sensiblement identique Ă  celui de la gauche française (graphique 7).

Graphique 7

Outre-Rhin, le paiement d’impôts beaucoup plus élevés pour protéger l’environnement se heurte aussi à la réticence des citoyens, plus que des politiques de hausse des prix ou de réduction du niveau de vie, notamment chez les partisans de l’extrême droite (graphique 8). Contrairement à la France ou aux États-Unis, en Allemagne, une réduction du niveau de vie est préférée à une hausse des prix.

Graphique 8

Incitations positives ou nĂ©gatives ?

Pour inciter aux changements de comportement des entreprises, plusieurs mesures sont proposĂ©es aux enquĂŞtĂ©s. Certaines sont des incitations positives de type « rĂ©compenses Â», d’autres punitives de type « amendes Â», et une troisième catĂ©gorie consiste Ă  informer les entreprises sur les avantages de la protection de l’environnement. Il apparaĂ®t que les politiques punitives sont largement prĂ©fĂ©rĂ©es par les partisans situĂ©s aux extrĂŞmes du spectre politique, notamment d’extrĂŞme gauche (graphique 9). Ce constat est cohĂ©rent avec la très faible confiance de ces personnes dans les entreprises commerciales et industrielles (Graphique 11). Au contraire, les politiques rĂ©compensant les comportements respectueux de l’environnement sont plus souvent choisies par les Ă©lecteurs centristes.

Graphique 9

En revanche, lorsqu’il s’agit d’inciter les individus et non plus les entreprises, Ă  des comportements respectueux de l’environnement, la hiĂ©rarchie des rĂ©ponses est totalement diffĂ©rente. Ce sont alors l’information et l’éducation (moins coĂ»teuses et Ă©vitables) qui sont le plus souvent choisies par l’ensemble des citoyens français (graphique 9). En ce qui concerne les partisans d’extrĂŞme droite, ces derniers se montrent particulièrement en faveur de mesures punitives telles que de lourdes amendes Ă  l’encontre des individus qui endommagent l’environnement. Ils jugent moins pertinentes les mesures de prĂ©vention et d’information sur les avantages de la protection de l’environnement, c’est-Ă -dire les politiques incitatives dite « douces Â», sans contrainte concrète. Du reste, les partisans d’extrĂŞme droite sont relativement plus nombreux Ă  penser qu’il est inutile de fournir des efforts environnementaux si les autres n’en font pas (Annexe, attitudes dĂ©favorables Ă  la protection de l’environnement, graphique 14).

DĂ©fiance des Ă©lecteurs d’extrĂŞme droite

Nous retrouvons dans cette enquĂŞte une observation classique : en France, le niveau de confiance interpersonnelle est plus faible au sein de l’extrĂŞme droite que des autres partis politiques en France (graphique 10). Ce rĂ©sultat est souvent associĂ© Ă  une satisfaction dans la vie plus faible de ces populations (Algan et al. 2019). Notre analyse Ă©conomĂ©trique montre que le lien entre la confiance interpersonnelle et les attitudes environnementales est entièrement mĂ©diatisĂ© par l’opinion politique des individus. Ainsi, manque de confiance interpersonnelle et vote Ă  l’extrĂŞme droite mènent ensemble Ă  un Ă©tat d’esprit peu favorable Ă  la protection de l’environnement.

Graphique 10

Qu’en est-il des autres dimensions de la confiance ? Toutes sont liĂ©es Ă  l’acceptation des mesures environnementales. La confiance dans les institutions de recherche est nĂ©cessaire pour Ă©tablir un consensus concernant l’impact nĂ©faste de l’activitĂ© humaine sur l’environnement et les efforts nĂ©cessaires de rĂ©duction des Ă©missions. La confiance dans les mĂ©dias permet de s’appuyer sur une information jugĂ©e neutre et pertinente. La confiance dans les entreprises commerciales et industrielles est la condition d’une mise en place de nouveaux systèmes de production respectueux de l’environnement. Enfin la confiance dans le Parlement français est la condition de l’acceptation de la lĂ©gislation de protection de l’environnement.

Or, les électeurs d’extrême droite se caractérisent par le niveau de confiance le plus faible dans toutes ces dimensions, à l’exception de la confiance dans les entreprises. Ces différentes facettes de la confiance institutionnelle sont d’ailleurs corrélées entre elles. Par exemple, une personne ayant peu confiance dans le parlement national aura également peu confiance dans les médias. De même, la confiance dans les centres de recherche et la confiance dans les médias sont corrélées avec la confiance interpersonnelle.

Graphique 11

Remarquons que, pour la majorité des répondants, la confiance dans les centres de recherche universitaire et la confiance dans les entreprises entretiennent des relations opposées avec les attitudes environnementales (même à affiliation politique donnée). Ainsi, une confiance accrue dans les centres de recherche implique presque systématiquement l’adhésion à des attitudes protectrices de l’environnement (graphique 12)6. C’est le cas pour l’ensemble des attitudes étudiées7

Graphique 12

Le lien entre confiance institutionnelle et orientation politique peut ĂŞtre illustrĂ© comme dans le graphique 13 en quatre cadrans. D’une part, la droite en gĂ©nĂ©ral, oĂą la dĂ©fiance vis-Ă -vis des centres de recherche est commune mais avec une divergence marquĂ©e sur la question des entreprises : l’extrĂŞme droite est dĂ©fiante quand la droite modĂ©rĂ©e fait confiance aux entreprises. D’autre part, les Ă©lecteurs de gauche et d’extrĂŞme gauche, qui font relativement confiance aux institutions de recherche mais peu ou pas du tout aux entreprises. Enfin, les centristes, relativement plus confiants dans l’ensemble des institutions que le reste de la population.

Graphique 13

On saisit ainsi le triptyque que forment la confiance dans les différentes institutions à l’origine des politiques environnementales, l’acceptation sociale de ces dernières, et l’orientation politique des citoyens.

Bibliographie

Algan, Yann, Elizabeth Beasley, Daniel Cohen, et Martial Foucault. 2019. Les origines du populisme.

Blanc, Corin. 2022. « L’acceptabilitĂ© sociale des politiques environnementales avant le mouvement des Gilets jaunes Â», Notes de l’Observatoire du Bien-Etre, CEPREMAP, , dĂ©cembre. https://www.cepremap.fr/2022/12/note-de-lobservatoire-du-bien-etre-n2022-15-lacceptabilite-sociale-des-politiques-environnementales-avant-le-mouvement-des-gilets-jaunes/.

Forchtner, Bernhard. 2019. « Climate Change and the Far Right Â». WIREs Climate Change 10 (5): e604. https://doi.org/10.1002/wcc.604.

Taniguchi, Hiromi, et Gul Aldikacti Marshall. 2018. « Trust, Political Orientation, and Environmental Behavior Â». Environmental Politics 27 (3): 385‑410. https://doi.org/10.1080/09644016.2018.1425275.

Ziegler, Andreas. 2017. « Political Orientation, Environmental Values, and Climate Change Beliefs and Attitudes: An Empirical Cross-Country Analysis Â». Energy Economics 63 (mars): 144‑53. https://doi.org/10.1016/j.eneco.2017.01.022.

Annexes

Vote aux élections nationales et date des enquêtes nationales

PaysElections nationalesDate de l’enquête
AllemagneElections fĂ©dĂ©rales de septembre 201714.06.2021 – 18.08.2021
EspagneElections générales de novembre 201913.03.2023 – 31.05.2023
États-UnisElections prĂ©sidentielles de 201601.12.2020 – 03.05.2021
FranceElections prĂ©sidentielles de 201729.04.2021 – 03.06.2021
Royaume-UniElections gĂ©nĂ©rales de dĂ©cembre 2019 29.07.2021 – 19.08.2021

Tableau 1 : Vote aux Ă©lections nationales et date des enquĂŞtes nationales
Spectre PolitiquePartisDistribution des votes
ExtrĂŞme gaucheDie Linke8.3%
GaucheBuendnis 90/Die Gruenen
Die Partei
SPD
Tierschutzpartei
19.3 %
0.88 %
20.4 %
0.8 %
CentreFreie Demokratische Partei6.8 %
DroiteCDU/CSU31.7 %
ExtrĂŞme droiteAfD5 %
Tableau 2 : Classification et vote en Allemagne

Spectre PolitiquePartisDistribution des votes
ExtrĂŞme gaucheEn Comu Podem
Unidas Podemos
Join the Basque People
0.5 %
15.71 %
1.5 %
GauchePartido Socialista Obrero Espanol
Mas Compromiso
Esquerra Republicana de Catalunya
Mas Pais
Galican Nationalist Bloc
Partido Animalista con el
Medio Ambiente
40.05 %
0.6 %  
2.5 %
0.71 %  
0.62 %
0.71 %
CentreCiudadanos
Junts per Catalunya
Basque Nationalist Party
6.5 %
2.4 %
1.78 %
DroitePartido Popular
Canarian Coalition Nationalist
16.5 %
0.17 %
ExtrĂŞme droiteVOX7.2 %
Tableau 3 : Classification et vote en Espagne

Spectre PolitiqueCandidatsDistribution des votes
Extrême gaucheJL. Mélenchon
N.Arthaud
P.Poutou
12.4 %
0.6 %
1.23 %
GaucheB.Hamon
J.Cheminade
12.6 %
0.15 %
CentreE.Macron32.26 %
DroiteF.Fillon
J.Lassale
13.16 %
0.84 %
ExtrĂŞme droiteN.Dupont-Aignan
F.Asselineau
M.Le Pen
3.16 %
0.38 %
10.4 %
Tableau 4 : Classification et vote en France

Spectre PolitiquePartisDistribution des votes
ExtrĂŞme gauche  
GaucheLabour
Scottish National Party
Plaid Cymru
Green Party
23.7 %
28.05 %
0.36 %
2.86 %
CentreLiberal Democrats11.86 %
DroiteConservative32.69 %
ExtrĂŞme droiteUK Independence Party
Brexit Party
0.5 %
0.5 %
Tableau 5 : Classification et vote en France

Libellé des questionsMoyenne (France)Moyenne (Allemagne)Moyenne (Espagne)Moyenne (RU)Moyenne (US)
Diriez-vous que vous ĂŞtes prĂ©occupĂ© par les questions d’environnement ?3.83 (0.04)
(Entre 0 Pas du tout préoccupé et 5 Très préoccupé)
3.89 (0.03)4.02 (0.04)4.16 (0.02)3.58 (0.05)
Dans quelle mesure seriez-vous prĂŞt Ă  payer des prix beaucoup plus Ă©levĂ©s pour protĂ©ger l’environnement ?3.12 (0.06)
(Entre 1 Vraiment pas prĂŞt et 5 tout Ă  fait prĂŞt)
3.1 (0.05)2.5 (0.05)3.31 (0.04)3.1 (0.05)
Dans quelle mesure seriez-vous prĂŞt Ă  payer des impĂ´ts beaucoup plus Ă©levĂ©s pour protĂ©ger l’environnement ?2.5 (0.06)
(Entre 1 Vraiment pas prĂŞt et 5 tout Ă  fait prĂŞt)
2.5 (0.05)2.36 (0.05)3.06 (0.05)2.8 (0.06)
Dans quelle mesure seriez-vous prĂŞt Ă  accepter une rĂ©duction de votre niveau de vie afin de protĂ©ger l’environnement ?3 (0.06)
(Entre 1 Vraiment pas prĂŞt et 5 tout Ă  fait prĂŞt)
3.4 (0.05)2.65 (0.05)3 (0.05)2.9 (0.06)
En gĂ©nĂ©ral diriez-vous qu’on peut faire confiance Ă  la plupart des gens ou qu’on n’est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres ?2.73 (0.07)
(Entre 1 On n’est jamais assez prudent et 5 On peut faire confiance à la plupart des gens)
2.9 (0.06)2.8 (0.05)3.05 (0.05)2.85 (0.06)
Sur une Ă©chelle de 0 Ă  10, quelle confiance faites-vous, personnellement, Ă  chacune de ces institutions ? Les centres de recherche universitaire6.53 (0.12)
(Entre 0 Pas du tout confiance et 10 Complètement confiance
7.25 (0.1)7.22 (0.09)7.09 (0.08)6.46 (0.1)
Sur une Ă©chelle de 0 Ă  10, quelle confiance faites-vous, personnellement, Ă  chacune de ces institutions ? Les mĂ©dias d’information4.23 (0.1)
(Entre 0 Pas du tout confiance et 10 Complètement confiance
5 (0.11)4.2 (0.09)4.08 (0.09)4.54 (0.12)
Sur une Ă©chelle de 0 Ă  10, quelle confiance faites-vous, personnellement, Ă  chacune de ces institutions ? Les entreprises commerciales et industrielles4.37 (0.1)
(Entre 0 Pas du tout confiance et 10 Complètement confiance
5.02 (0.1)5.82 (0.09)5.06 (0.07)4.85 (0.08)
Sur une Ă©chelle de 0 Ă  10, quelle confiance faites-vous, personnellement, Ă  chacune de ces institutions ? Le Parlement National4.8 (0.11)
(Entre 0 Pas du tout confiance et 10 Complètement confiance
5.56 (0.12)4.35 (0.11)5.18 (0.1)4 (0.11)
Tableau 6 : Statistiques descriptives des questions Ă©tudiĂ©es

Problèmes environnementauxDistribution (France)Distribution (Allemagne)Distribution (Espagne)Distribution (RU)Distribution (US)
Aucun de ceux-ci0.04 %1 %1.9 %1 %5.7 %
Le changement climatique26.72 %43 %30 %51 %39 %
Les déchets nucléaires6 %6.6 %1.1 %3.6 %2.3 %
L’épuisement de nos ressources naturelles13.54 %12.1 %11 %7.6 %10.7 %
Les aliments génétiquement modifiés3.66 %5.1 %3 %2.8 %6.9 %
L’élimination des ordures ménagères5.49 %2.8 %2.5 %15 %5.4 %
Les pénuries d’eau7.1 %8.3 %38 %1 %4.6 %
La pollution de l’air10.1 %6.8 %5.6 %10 %8.6 %
La pollution de l’eau4.25%4.4 %3.4 %3.5 %8 %
Les produits chimiques et les pesticides22.7 %10 %4 %5.1 %8.5 %
Tableau 7. Distribution des rĂ©ponses Ă  la question : Voici une liste de diffĂ©rents problèmes environnementaux, lequel vous semble le plus important Ă  l’échelle de [Pays] ?

IncitationsDistribution (France)Distribution (Allemagne)Distribution (Espagne)Distribution (RU)Distribution (US)
Mettre de lourdes amendes aux entreprises qui dĂ©gradent l’environnement41.23 % (0.03)43.5 % (0.02)30 % (0.02)39.4 % (0.02)37.9 % (0.02)  
Accorder des réductions fiscales pour récompenser les entreprises qui protègent l’environnement35.22 % (0.02)45 % (0.02)39 % (0.02)37.8 % (0.02)41.6 % (0.02)
Mieux informer et éduquer les entreprises sur les avantages de la protection de l’environnement23.5 % (0.02)11.5 % (0.02)31 % (0.02)22.7 % (0.02)20.5 % (0.02)
Tableau 8. Distribution des rĂ©ponses Ă  la question : Lequel des moyens suivants vous semble le meilleur pour inciter les entreprises commerciales et industrielles [nationales] Ă  protĂ©ger l’environnement ?

IncitationsDistribution (France)Distribution (Allemagne)Distribution (Espagne)Distribution (RU)Distribution (US)
Mettre de lourdes amendes aux entreprises qui dégradent l’environnement20.7 % (0.02)18.3 % (0.02)11.8 % (0.01)15.7 % (0.02)12.34 % (0.02)
Accorder des réductions fiscales pour récompenser les entreprises qui protègent l’environnement29.22 % (0.02)48.3 % (0.02)32 % (0.02)34 % (0.02)39.36 % (0.02)
Mieux informer et éduquer les entreprises sur les avantages de la protection de l’environnement50.1 % (0.03)29.2 % (0.02)50.22 % (0.02)50.3 % (0.02)39.7 % (0.02)
Tableau 9. Distribution des rĂ©ponses Ă  la question : Lequel des moyens suivants vous semble le meilleur pour inciter les gens et leur famille Ă  protĂ©ger l’environnement ?

IncitationsMoyenne (France)Moyenne (Allemagne)Moyenne (Espagne)Moyenne  (RU)Moyenne  (US)
Nous nous inquiétons trop au sujet de l’avenir de l’environnement et pas assez des prix et des emplois actuels2.36 (0.06) (Entre 0 Pas du tout d’accord et 5 Tout à fait d’accord)2.62 (0.06)3.08 (0.05)3.7 (0.05)2.59 (0.05)
Il est vraiment trop difficile pour quelqu’un comme moi de faire beaucoup de choses pour l’environnement2.4 (0.05)2.4 (0.05)2.3 (0.05)3.51 (0.04)2.6 (0.05)
Il y a des choses plus importantes à faire dans la vie que protéger l’environnement2.14 (0.05)2.15 (0.05)2.9 (0.05)3.78 (0.04)2.55 (0.05)
Cela ne sert à rien de faire ce que je peux pour l’environnement si les autres ne font pas de même2.67 (0.06)2.27 (0.05)2.8 (0.05)3.34 (0.04)2.46 (0.05)
Beaucoup de théories sur les menaces pesant sur l’environnement sont exagérées2.27 (0.05)2.19 (0.05)2.45 (0.05)3.88 (0.04)2.45 (0.06)
Distribution des réponses aux attitudes défavorables à la protection de l’environnement

Graphique 14. Attitudes dĂ©favorables Ă  la protection de l’environnement

  1. (Blanc 2022) (Ziegler 2017) (Taniguchi et Marshall 2018)
  2. Voir en annexe : dates des Ă©lections Ă©tudiĂ©es, classifications des partis et candidats aux Ă©lections nationales et distributions de vote des rĂ©pondants. Les partis dits Ă©cologistes sont systĂ©matiquement classĂ©s comme partis de gauche.
  3. Les principaux partis ou candidats des catégories politiques étudiées sont notés entre parenthèses. Voir en annexe l’ensemble des partis et candidats étudiés.
  4. Voir (Forchtner 2019) pour une discussion sur les différents types de scepticisme des partis d’extrême droite.
  5. La taille des points est proportionnelle à la distribution des votes dans l’échantillon.
  6. La taille des points est proportionnelle Ă  la distribution du niveau de confiance pour chaque institution.
  7. Voir Annexes, tableau 6, attitudes dĂ©favorables Ă  la protection de l’environnement