« Les pressions sur la dette se poursuivent », par Vera Songwe

Note
Finance for Development Lab

Vera Songwe apporte un éclairage essentiel sur les complexités de la résolution de la dette – quelles leçons pouvons-nous en tirer ? Les marchés émergents ne peuvent plus compter sur des taux d’intérêt bas pour alléger leur dette. Au lieu de cela, nous assistons à une fuite accrue des capitaux vers des refuges plus sûrs, ce qui a un impact sur la confiance des investisseurs et la stabilité du marché. Dans le même temps, les institutions multilatérales intensifient leurs efforts : le PRGT et le RST du FMI sont mieux capitalisés, et l’IDA vient d’achever une levée de fonds record de 100 milliards de dollars. La récente réunion du G20, accueillie pour la première fois par un pays africain, a mis en lumière le besoin crucial d’un financement abordable et durable. Pourtant, de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire sont pris entre les feux des tarifs douaniers et de la fragilité financière mondiale, avec l’élargissement des écarts sur les obligations à haut rendement et la prudence de la politique monétaire américaine qui annonce des hausses de taux prolongées. Une réponse mondiale coordonnée est essentielle. Les pays doivent décider s’ils veulent honorer des dettes élevées ou faire face directement aux problèmes de liquidité – parfois, un défaut de paiement pourrait rétablir l’accès au marché et réduire les coûts d’emprunt à long terme. Des exemples comme La Barbade vs. le Sri Lanka et le Kenya vs. la Cote d’Ivoire montrent qu’une restructuration crédible et rapide de la dette, basée sur la transparence, la confiance et des efforts coordonnés, peut être une solution efficace.

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