KEYNÉSIANISME AMÉRICAIN ET SOCIAL-DÉMOCRATIE SUÉDOISE. QUELS COMPROMIS?

Les expériences keynésienne aux États-Unis et sociale-démocrate en Suède combinent nombre de traits communs et de différences. On peut les analyser toutes deux en terme de compromis de classe, de luttes et alliances de classe. Les deux compromis coïncident dans le temps, de la crise de 1929 à celle qui a débuté dans les années 1970, et ont en commun le recul de la finance, qui contraste avec son hégémonie avant la grande dépression, réaffirmée depuis les années 1970 par la remontée du néolibéralisme, ainsi que l'importance des cadres des appareils d'État. Elles partagent également, à des degrés divers, l'État providence et les politiques macroéconomiques. La social-démocratie suédoise se singularise par l'existence d'un gouvernement ouvrier, sa politique des salaires et de l'emploi, et les tentatives d'empiétement vis-à-vis de la propriété capitaliste et du contrôle du procès de travail. Mais toutes ces tentatives ont finalement échoué face aux résistances des classes dirigeantes, reposant le problème de la vraisemblance d'une marche réformiste vers le socialisme.

AMERICAN KEYNESIANISM AND SWEDISH SOCIAL-DEMOCRACY. WHICH COMPROMISE?

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G. Duménil, D. Lévy, "Keynésianisme américain et social-démocratie suédoise. Quels compromis?", 1998, Actuel Marx, Vol. 23, pp. 117-136.

 

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